Né à Vienne (Isère), le 4 janvier 1827. Marchand de pianos à Grenoble dans le dernier tiers du XIXe siècle. Fondateur d’un « phalanstère » autour de 1880.
Paul Balme, né à Vienne, fait d’abord des études de préparateur à la faculté des sciences de Grenoble. Il s’installe ensuite comme facteur, accordeur et marchand de pianos dans la même ville. Au début du XXe siècle, La République de l’Isère indique qu’il a cessé son activité professionnelle et s’est retiré aux portes de Grenoble. A la fin des années 1870, il est abonné au Bulletin du mouvement social, dirigé par le fouriériste Limousin, et s’efforce de propager les idées phalanstériennes dans sa ville [1]. Dans les mêmes temps, il est l’auteur d’un projet phalanstérien sur lequel l’on dispose à vrai dire de très peu d’informations. Propriétaire d’un terrain situé à proximité du centre-ville de Grenoble, il y fait édifier un bâtiment, « une construction bizarre » avec « une architecture particulière » selon un témoin de cette époque [D’après La République de l’Isère, 18 juillet 1904]. Cette tentative d’établissement phalanstérien a d’ailleurs donné son nom à la voie qui y menait, la « rue du Phalanstère. »
Dans les années 1890, Balme apporte sa contribution aux fouriéristes regroupés autour de La Rénovation, nouvelle publication fouriériste [2]. Paul Balme, esprit semble-t-il très original, est également l’auteur d’un certain nombre de brochures, et de plaquettes, en prose ou en vers, et il s’intéresse à l’actualité locale ou nationale. Il dessine et projette aussi des monuments célébrant la Révolution française et la République.
[1] Archives nationales, 10 AS 36, Lettres du 23 janvier 1878 et du 7 janvier 1879.
[2] La Rénovation, 15 novembre 1896 et 31 juillet 1898.
Œuvre
Fêtes de Grenoble, les 15, 16 et 17 avril 1868, par XXX, Grenoble, Maisonville et fils, 1868, 12 p.
Un miracle ou mille-et-unième intitulé leçon conjugale, comédie en deux actes en vers par un célibataire, P. B., Grenoble, Imp. veuve Rigaudin, 1875, 75 p.
Premier paquet de vérités, à mes concitoyens. Grenoble 1877, Valence, Imp. Chacot, 1877, 24 p.
Deuxième paquet de vérités, à qui de droit... Grenoble, février 1878, Grenoble, Imp. Vve Rigaudin, 1878, 32 p.
A bas les faux prestiges ! Sur l’air de tra, de ri, de ra, Grenoble, 1878, 7 p.
Au Peuple français. Le beau char des [?] actualité 1887, par P.B. et Mme E.T., Grenoble, 1887, 4 p.
Chants patriotiques français. N° 4. Vive le Vieux Sénat ! Actualité. Décembre 1887. Paroles et air de P. B. (P. Balme). Accompagnement de Mme E. T. (Tézier), Grenoble, Imp. H. Berger, 1887, 4 p.
France ! La Dauphinoise. Centenaire de 1789 - La Française, hymne du soldat citoyen, avec texte manuscrit explicatif de la gravure, Grenoble, Imp. Berger, 1890, 4 p.
5e paquet de vérités. Fruits des vendanges dites modorex au capital de 200 000 fr em.... bourbés, [...] par un actionnaire très em...bêté, Grenoble, Dupont, s. d. (1890), 12 p.
Bible de l’avenir, 1er volume, Poutres et pailles apologues politiques et sociaux , comédie patriotique, en trois actes, Grenoble, G. Dupont, 1892, 4-195 p.
La Muroise de 1893, chant patriotique sur l’air de la Marseillaise, 1893, 2 p.
Souvenir de fêtes de Grenoble des 13, 14 et 15 août 1893, Grenoble, Imp. J. Bouche, 1893.
Projet d’un monument commémoratif des contenus de la Révolution française de 1789 à [?] entre les [?] des tailleurs pr l’Exposition de 1900, Grenoble, Imp. E. Jourdan, 1894, 31 p.
Sources
Archives nationales, 10 AS 36, Lettres de Balme de 1878 et 1879.
Edmond Maignien, Dictionnaire bio-bibliographique du Dauphiné, vol. 2, Bibliothèque de Grenoble (dossier constitué d’une coupure de la République de l’Isère, 18 juillet 1904, et de notes manuscrites d’E. Magnien)
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