James Pratt |
Réunion, terre d’utopie pour les femmes ? Rêves d’idéal et vie quotidienne Cahiers - 2002 / n° 13 - décembre 2002 résumé | abstract |
Né en 1856 aux États-Unis, décédé à Murcie (Espagne) en 1899. Ingénieur civil, conseiller général du Loir-et-Cher.
Simon Cantagrel est le fils de François Cantagrel, l’un des principaux dirigeants de l’École sociétaire dans les années 1840, et de Maria Josépha Elisabeth Conrads. Il naît vraisemblablement aux Etats-Unis, alors que ses parents sont à Réunion, la colonie sociétaire fondée au Texas [1]. Son père ayant démissionné de ses fonctions de directeur en juillet 1856, la famille revient en Europe et séjourne d’abord en Belgique, puis en Suisse, avant de s’installer en France, l’amnistie permettant aux proscrits et aux condamnés politiques de rentrer dans leur pays.
A l’issue de ses études à l’École centrale de Paris, il obtient le titre d’ingénieur civil. En 1881, il est, avec son père, l’un des convives du banquet phalanstérien du 7 avril. Il est présenté comme « une des jeunes recrues dont s’honore l’école sociétaire » ; à l’issue du repas, il prend la parole, « fait un intéressant historique des tentatives de réalisation du système de Fourier et retrace les causes qui en ont empêché le succès » [2]. Cependant, on ne le retrouve plus dans les manifestations fouriéristes ultérieures.
En 1886, alors qu’il n’a que trente ans, il est élu conseiller général du canton de Morée, dans l’arrondissement de Vendôme (Loir-et-Cher), où il possède une propriété, à Montrichard. Il renonce à ce mandat en 1889 ; en effet, s’étant présenté aux élections législatives comme candidat radical, il est battu dès le premier tour, y compris dans son canton [3] ; « obéissant à la règle démocratique qui veut qu’un représentant ne conserve pas un mandat infirmé par un vote des électeurs », il démissionne du conseil général [4]
Sa carrière professionnelle le conduit successivement au Panama, à Porto-Rico, où il se marie, à Boulogne, Roubaix, Le Havre, et enfin à Murcie (Espagne), où il décède au début de l’année 1899.
[1] La date et le lieu de sa naissance ne sont pas connus. Dans un texte daté de Bruxelles et du 2 mars 1857, François Cantagrel s’adresse à son « fils Simon-Charles, âgé d’un an ». Dans Comment les dogmes commencent. Symbole proposé à la démocratie, Bruxelles et Leipzig, Aug. Schnée et Cie, 1857, 127 p.
[2] La Finance nouvelle, 14 avril 1881, « Banquet des disciples de Fourier ».
[3] Le Temps, 30 septembre et 8 octobre 1899.
[4] Rapports et délibérations - Conseil général du Loir-et-Cher, session d’avril 1890, Blois, Grande Imprimerie, 1890, p. 163.
Œuvres
Notes sur la législation des accidents et l’assistance ouvrière en Angleterre, en Belgique, en Italie et en France, Paris, Impr. Chaix, 1887, 32 p.
Déclassement des routes départementales et réorganisation du service vicinal, étude présentée à ses concitoyens et à ses collègues, Blois, Grande imprimerie, 1889, 35 p.
Sources
La Finance nouvelle, 14 avril 1881.
Le Temps, 17 février 1899 (nécrologie)
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