Née vers 1844, ouvrière à Nantes.
Née vers 1844 (elle a 32 ans au recensement de 1876), Louise Burel exerce la profession d’ouvrière tailleuse à Nantes [1]. Dans les années 1870, elle fait partie d’un petit groupe de fouriéristes nantais, qui se réunit notamment pour l’anniversaire de la naissance de Fourier, le 7 avril 1877. A cette occasion, Louise Burel déclame une poésie de sa composition, « A Fourier ». Quelques jours après, les fouriéristes nantais s’abonnent collectivement au Bulletin du mouvement social, qui est envoyé à l’adresse de Louise Buret [2]. Celle-ci reçoit également Le Devoir, la revue publiée par Jean-Baptiste Godin et le Familistère de Guise [3]. Au début des années 1880, elle verse sa contribution - 5 francs par an - pour aider à la survie de la Librairie des sciences sociales, alors moribonde [4]. Elle est également membre d’une association pacifiste [5] et adhère en 1882 ou 1883 à la société des Orphelinats agricoles, qui reprend l’exploitation du domaine du Sig ; elle fait partie - ainsi que sa sœur Victorine, avec qui elle demeure - du comité de dames patronnesses de l’œuvre, comité à vrai dire peu actif [6]. En 1888, elle et sa sœur envoient 20 francs pour la création du nouvel organe fouriériste, La Rénovation [7]. Louisa Burel correspond avec la revue en 1890 et 1891, puis disparaît de ses colonnes, ainsi que des archives de l’Ecole sociétaire [8].
[1] Archives municipales de Nantes, 1 F 155, Recensement de 1876.
[2] Archives nationales, 10 AS 38, Lettre de E. Guyard « pour un petit groupe d’amis », 23 avril 1877
[3] Archives du Familistère de Guise, Registre des abonnés, service gratuit et échanges au 1er octobre 1881 (information fournie par Nicolas Sauvé, auteur de « Le Devoir (1878-1888), outil de propagande du Familistère de Guise », mémoire de Master 1, université de Picardie, 2006).
[4] Archives nationales, 10 AS 32, Liste des versements à la librairie des sciences sociales, pour les années 1880, 1881 et 1882.
[5] Bulletin du mouvement social, 1er août 1879, « Assemblée générale des Travailleurs Amis de la Paix » ; Auguste Desmoulins y lit la lettre de « Mlle Louise Burel, ouvrière à Nantes ».
[6] Les Orphelinats agricoles d’Algérie fondés en 1881, 1er établissement, à Saint-Denis du Sig - Bulletin n°2, août 1883, Liste des membres de la société.
[7] La Rénovation, n°1, 1er mars 1888.
[8] La Rénovation, n°27, 20 juin 1890 ; n°34, 20 février 1891.
Sources
Archives municipales de Nantes, 1 F 155, Recensement de 1876.
Archives nationales, 10 AS 38, Lettre de E. Guyard « pour un petit groupe d’amis », 23 avril 1877.
Archives nationales, 10 AS 32, Liste des versements à la librairie des sciences sociales, pour les années 1880, 1881 et 1882.
Archives du Familistère de Guise, Registre des abonnés, service gratuit et échanges au 1er octobre 1881.
Bulletin du mouvement social, 1er août 1879.
La Rénovation, n°1, 1er mars 1888, 20 juin 1890, 20 février 1891.
Bibliographie
Nicolas Sauvé, « Le Devoir (1878-1888), outil de propagande du Familistère de Guise », mémoire de Master 1, université de Picardie, 2006
.
.
.