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Guidon de Weyset
Article mis en ligne le 22 mai 2023

par Sosnowski, Jean-Claude

Médecin, chirurgien-dentiste à Paris. Caissier du Comité de la souscription pour la fondation du premier phalanstère en 1841.

Chirurgien-dentiste, 8 rue des Prouvaires [1], à Paris depuis 1835 [2], ses compétences médicales sont vantées dans la presse :

Nous recommandons aux personnes qui ont de mauvaises dents l’élixir Anti-nécrosique de M. Guidon de Weyset, médecin-dentiste, comme le meilleur spécifique à employer pour guérir les maux de dents, en arrêter la carie et par usage, se préserver de la nécessité de les faire extraire [3].
Par un procédé des plus ingénieux, il est aussi parvenu à pouvoir poser, sans occasionner la moindre douleur, des dents artificielles dont il peut garantir la plus grande solidité [4].
Le Tam-Tam, 24 novembre 1839
(Source : Gallica)
Sources Gallica

Mais il est aussi moqué par d’autres :

A Monsieur le Directeur du journal le Tam-Tam. Monsieur, L’envie, qui se sert habituellement de la calomnie pour discréditer les personnes honorées de la confiance publique, ayant senti qu’un pareil moyen était usé, vient d’employer contre moi une arme plus perfide encore, celle du ridicule, en faisant insérer dans les journaux une charade sur mon nom, que je viens vous prier, M. le Directeur, de reproduire dans le plus prochain numéro de votre journal, pour manifester toute l’indifférence que [m’inspire] les traits de mes détracteurs mes détracteurs. Agréez, Monsieur, l’assurance de ma parfaite considération. Guidon de Weyset, D. M.
Mon premier est des bois la plante parasite ;
Mon second en amour nous fait aller bien vite.
Mon entier est le nom d’un artiste enchanteur,
Gascon par sa naissance et par état menteur.
Qui, mettant à profit son adresse et ses veilles,
À la cour, à la ville, opère des merveilles,
Qui pénètre à son gré dans le sein des palais,
En arrache au besoin les serviteurs mauvais.
Les agens [5] corrupteurs, les êtres versatiles.
Qu’il remplace aussitôt par des sujets utiles.
Qui, sur la vérité, jure de nous guérir
Du mal le plus cruel, sans nous faire souffrir.
Ce docteur si vanté par ses cliens célèbres.
Veut prouver qu’il fait jour au milieu des ténèbres,
Prétend qu’il a détruit les divers charlatans,
Dit qu’il est recherché des principaux savans,
Qu’il ne reçoit chez lui que des talens notoires
Il nous trompe : on n’y voit jamais que des mâchoires.

Le mot de la charade est Gui-don [6].

Il est présenté en janvier 1841 parmi les « Travailleurs de l’École phalanstérienne […] artistes et […] artisans de premier ordre ; ils se distinguent dans leurs relations, par la bonne foi et loyauté » [7]. Il est domicilié à la même adresse que le chapelier Néville en 1841.
Il est membre du Comité de la souscription pour la fondation du premier phalanstère [8] et caissier du Comité en mars 1841 [9]. Il souscrit par deux fois pour un montant de 20 francs puis de 19 francs. Mme Guidon de Weyset contribue également par des travaux d’aiguille [10].

C’est sans doute lui qui est installé 2 rue Pagevin en 1859 [11] puis, 14 rue Jean-Jacques Rousseau en 1861 [12] ; aucun autre médecin, chirurgien ou dentiste à ce nom n’est alors recensé dans Paris. Est-il Pierre Guidon de Weyset, ancien chirurgien militaire, docteur en médecine, récipiendaire d’une médaille d’honneur décernée pour « services rendus à l’humanité comme médecin civil et militaire » par l’Académie universelle des arts et manufactures, sciences, musique, belles-lettres et beaux-arts de Paris fondée à la suite de l’exposition universelle de 1855 ? Ce médecin est secrétaire de la classe des sciences en 1857 [13], puis vice-président [14]. Est-il ce docteur en médecine, 23 rue des Vieux-Augustins, membre fondateur de la Société du Mesmérisme établie en 1834 et autorisée en 1858 [15] ?