Né vers 1814. Mort le 4 août 1875, à Saint-Denis-du-Sig (Algérie). Peintre à Marseille au milieu des années 1840. Colon, puis directeur de l’Union du Sig
Dans les années 1840, Hippolyte Adrien est peintre à Marseille ; il est marié avec Geneviève Gauny ; un enfant naît en 1846. A une date inconnue, il s’installe avec sa famille en Algérie où il prend le nom de Bleur. En 1849, il occupe les fonctions de « chef de service » sur le domaine de l’Union du Sig, dont il est également actionnaire. Il siège brièvement au conseil d’administration vers 1851. Mais, vers 1853-1854, les difficultés financières de l’Union la rendent dépendante de ses créanciers qui imposent une nouvelle administration, totalement étrangère aux idées fouriéristes. Le phalanstérien Bleur quitte alors l’Union, mais reste sur la commune de Saint-Denis du Sig où il s’installe comme colon sur un lot de terre. Le retour des fouriéristes à la direction de la société permet à Bleur de revenir sur le domaine en 1856, comme « gérant provisoire » ; il fait alors partie des quelques actionnaires qui acceptent de prêter de l’argent à l’Union pour en préserver l’existence ; il a d’abord la responsabilité de l’exploitation du domaine, puis devient le directeur de l’Union, fonction qu’il conserve jusqu’à son décès en 1875, à l’âge de 61 ans [1].
[1] Archives nationales d’outre-mer, état civil de Saint-Denis-du-Sig, acte de décès du 4 août 1875 (en ligne sur le site des Archives nationales d’outre-mer). D’après cet acte de décès, il serait né à Nîmes. Mais il n’apparaît pas sur l’état civil de Nîmes
Source
Archives départementales des Bouches-du-Rhône, état civil de Marseille, registre 1, acte de naissance de Gustave Arsène Adrien, 14 avril 1846 (en ligne sur le site des Archives départementales des Bouches-du-Rhône, vue 12/63).
Archives nationales d’outre-mer, état civil de Saint-Denis-du-Sig, acte de décès du 4 août 1875 (en ligne sur le site des Archives nationales d’outre-mer).
Bulletin de l’Union agricole d’Afrique au Sig, 1849, 1850, 1856, 1867 à 1876.
Bibliographie
Jacques Valette, Socialisme utopique et idée coloniale. Jules Duval (1813-1870), thèse de doctorat es lettres, Paris I, 1974, 6 volumes, 1736 p. En particulier, le chapitre 35, « Jules Duval et ses amis vers 1860 », p. 1083-1138.
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