Né le 4 avril 1819 à Brest (Finistère), décédé le 13 juin 1895 à Brest (Finistère). Avocat, membre du groupe phalanstérien finistérien.
Le père de François Louis Delaporte, Jean-François est avoué au tribunal de Brest [1], puis juge-suppléant, et collègue de René-Marie Pérénès, fouriériste brestois. Son grand-père était chirurgien en chef de la Marine et son oncle, Pierre-Louis exerce à l’école de santé navale de Brest, comme second chirurgien. Charles Pellarin décrit ce dernier en des termes peu flatteurs :
C’était lui, en effet, qui était le Jupiter de l’Olympe du conseil de santé. D’une sévérité hautaine, à la façon de Dupuytren, M. Delaporte était craint non-seulement de ses subordonnés, mais aussi de ses collègues, sur lesquels il n’exerçait pas seulement l’ascendant d’un mérite supérieur, mais il pesait en outre du poids d’une volonté dictatoriale. [2]
François-Louis Delaporte s’installe comme avocat en 1840 et comme Gilbert-Villeneuve, Bernard et Paillard, tous hommes de loi, se trouve au contact du groupe fouriériste, par l’entremise de Pérénès. Il participe à la structuration du groupe phalanstérien finistérien en décembre 1844. Il adhère à la Société d’émulation de Brest en 1845, et il en est élu secrétaire, en 1847, lorsqu’Allanic [3], un des chefs de file historiques du groupe fouriériste, accède à la vice-présidence de la Société d’émulation. Delaporte est « membre résident » de la Société académique de Brest, dont l’objet est l’étude des travaux scientifiques, littéraires, artistiques et historiques, dès la création de la société, en 1858 [4]. Son fils, Augustin, né en 1851, fera une carrière de médecin dans la Marine.
[1] Archives municipales de Brest, état civil, 1 E 58, vue 60/121. « François Louis Delaporte, fils de Jean François Delaporte ; avoué près le tribunal civil de Brest et de Marie Thérèze Virginie Mollard, mariés dans cette commune le six avril, mil huit cent dix huit. […] en présence de Pierre Louis Delaporte chirurgien en chef de la marine, chevalier de l’ordre royal de la légion d’honneur, âgé de quarante cinq ans, oncle de l’enfant et de Joseph Michel Mollard, horloger, cinquante six ans, ayeul (sic) de l’enfant ».
[2] Charles Pellarin, Souvenirs anecdotiques : médecine navale, saint-simonisme, chouannerie, Paris, Librairie des sciences sociales, 1868.
[3] Voir sa notice dans le Dictionnaire biographique du fouriérisme.
[4] Bulletin de la Société académique de Brest, tome premier, 1858 – 1860, (édition 1861), p. III.
Sources
Archives municipales de Brest, état-civil, état civil, 1 E 58, vue 60/121 (acte de naissance) et 3 E 250, vue 64/191 (acte de décès).
Charles Pellarin, Souvenirs anecdotiques : médecine navale, saint-simonisme, chouannerie, Paris, Librairie des sciences sociales, 1868, VII-239 p. (en ligne sur Gallica)
Bulletin de la Société académique de Brest, tome premier, 1858 – 1860, p. III.
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