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Gault, Joseph (ou José)
Article mis en ligne le 23 juin 2021
dernière modification le 27 décembre 2021

par Sosnowski, Jean-Claude

Coupeur-tailleur de vêtements à Paris, puis grossiste et détaillant en tissus à Rio de Janeiro (Brésil). Membre de la colonie phalanstérienne du Sahy (São Francisco do Sul, Santa Catarina, Brésil).

Recruté au nom de l’Union industrielle par le Docteur Arnaud, Gault arrive au Havre le 8 février 1842 avec son épouse, sage-femme, et un enfant ainsi que dix-huit autres hommes, cinq autres femmes et quatre autres enfants. Tous embarquent le 15 février à bord de La Neustrie pour le Brésil [1]. Les passagers arrivent à Rio de Janeiro le 18 avril pour ensuite rejoindre les colons qui se sont rangés derrière Benoît Mure et se sont établis au Sahy [2]. Le couple semble très rapidement quitter la colonie. Mme Gault est référencée dès juin 1842 comme sage-femme à Rio de Janeiro, 64 rua d’Ajuda [3]. C’est à cette adresse qu’en 1845, Gault est installé comme tailleur [4]. Il est associé à un ancien du Sahy, Raphaël Roquet [5]. Les associés sont inscrits dans l’almanach jusqu’en 1853 [6]. Cette association est-elle effective ? On peut en douter car d’une part en février 1844, Roquet est condamné par contumace pour une reconnaissance de dette par crédit transféré à Gault et qu’il n’a pas remboursée [7], et d’autre part, en 1847, Gault ouvre un autre établissement au numéro 50 de la rue. Une annonce indique qu’il vend « un assortiment d’outils de ferblantier, arrivant de France » [8]. De 1848 à 1850, il est également inscrit à titre individuel parmi les tailleurs dans l’Almanak administrativo mercantil e industrial da corte e provincia do Rio de Janeiro [9]. Il devient grossiste et détaillant en tissus, tout d’abord associé à Lutringer en 1852, au 133 rua do Ouvidor, dans un établissement à l’enseigne de « A la Ville de Rio » [10].

Correio Mercantil (RJ), 19 novembre 1852, p. 4 (Source : Biblioteca Nacional Digital Brasil)
Correio Mercantil (RJ), 19 novembre 1852, p. 4 (Source : Bibliotheca National Digital Brazil)

Correio Mercantil (RJ), 19 novembre 1852, p. 4 (Biblioteca Nacional Digital Brasil)

La revue industrielle du Diário do Rio de Janeiro du 13 mai 1856 loue « son nouvel et élégant établissement » établi 116 rua do Ouvidor [11]. En 1859, son nom est cité comme détaillant et grossiste dans la rubrique des entrepôts et magasins de mode et soie française, 136 rua do Ouvidor [12] mais aussi à Paris, 34 faubourg Saint-Denis en 1859 [13].
Il semble effectuer des allers-retours entre le Brésil et l’Europe. Le 14 septembre 1855, il embarque sur le navire Tay pour Southampton [14]. Le 7 janvier 1856, il est annoncé arrivant à Rio de Janeiro en provenance de Southampton, à bord du paquebot anglais à vapeur Avon [15]. Il embarque de nouveau pour Southampton le 14 juin 1856 [16]. Le 11 mars 1859, il est déclaré comme partant pour Southampton à bord du paquebot anglais à vapeur Tyne [17]. Le nom de Gault est cité pour la dernière fois en 1864. Il est installé au 126 rua da Quintada, et tient une boutique de tissus et chapeaux fins [18].

En 1849, un nommé A. José Gault est lauréat au Collegio de Bellas Lettras d’un examen en géographie, physique, politique et astronomie [19] puis de celui de traduction et composition de français [20]. En 1856, Anatole Gault est parmi les membres du bureau de « Congresso das Sumidades Carnavalescas », première société carnavalesque de Rio de Janeiro [21]. En 1857, Gault Filho intègre la Sociedade Propagadora das Bellas-Artes [22]. Anatolio José Gault en est élu membre conseiller [23]. Il s’agit probablement du fils de Joseph Gault.


Aphorisme du jour :
Les sectes suffisent à elles seules à guider la politique humaine dans le labyrinthe des passions
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