Une thèse d’histoire sur les socialistes et l’enfance au XIXe siècle
Article mis en ligne le 14 avril 2007
Nathalie Brémand a soutenu, le 27 novembre 2006, sa thèse de doctorat en histoire à l’Université de Paris-IV Sorbonne, intitulée « Les socialistes et l’enfance au XIXe siècle (1830-1870) ». Cette thèse a été réalisée, au sein du Centre de recherche en histoire de France au XIXe siècle, sous la direction de Jean-Noël Luc. Elle nous en propose ici un résumé, ainsi que la table des matières.
A la croisée de l’histoire de l’enfance et de celle du socialisme, de l’histoire culturelle et de l’histoire sociale, le projet de cette étude est de déterminer quelles attitudes les socialistes français de la période 1830-1870 ont développées à l’égard des enfants et dans quelle mesure, en tant qu’hommes et femmes voulant changer la société et les rapports sociaux, ils ont participé à l’évolution de son statut. Elle dépasse le cadre strict de l’éducation pour interroger les sources sur les représentations de l’enfance que les socialistes véhiculaient dans leurs écrits, sur la place accordée à l’enfant dans la société idéale à laquelle ils aspiraient, et sur le rôle qu’ils faisaient jouer à l’enfant dans le changement social, en particulier dans les expériences qu’ils mirent en pratique.
Historiographie et intérêt de la recherche
Les dates retenues pour cette étude recouvrent la période allant de l’avènement de la Monarchie de Juillet à la proclamation de la Troisième République. Dans l’histoire du socialisme, cette période correspond à la première grande phase historique de ce courant de pensée politique. Les penseurs et les militants qui ont précédé cette période ont souvent été qualifiés de prémarxistes et leurs doctrines sont regroupées sous le nom de socialisme utopique. Ce qualificatif s’appuie sur l’idée de l’opposition du socialisme utopique au socialisme scientifique de Marx et de Engels. Par cette appréhension des choses, le socialisme de cette période est le plus souvent interprété comme une ébauche, un brouillon du « vrai » socialisme qui émergera dans les années 1870. D’autre part, le terme d’ « utopiste » a parfois été utilisé pour enfermer les auteurs dans des images relativement stériles qui font d’eux des êtres fantaisistes ou autoritaires. Le fait que le socialisme « utopique » soit souvent stigmatisé comme ayant engendré des systèmes totalitaires est très prégnant lorsqu’il s’agit d’aborder la question de l’enfance. Dès lors que l’on aborde l’éducation des enfants sous l’angle d’une formation standardisée d’un individu arbitrairement moulé, en effet, elle-ci est présentée dans des termes qui coupent court à toute autre interprétation. Cantonner systématiquement les socialistes aux rôles d’illuminés ou de dictateurs, n’a pourtant qu’une portée limitée. Cette opposition recouvre, comme l’a exprimé Mona Ozouf, une « problématique usée » [1]. Et elle est désormais largement mise à mal par les historiens et les chercheurs en sciences humaines. Depuis quelques années, ce socialisme bénéficie ainsi d’un certain regain d’intérêt et d’une meilleure image, et c’est paradoxalement par l’émergence d’une nouvelle approche sur la question de l’utopie que les regards se tournent à nouveau vers Fourier ou vers Cabet. De nombreuses publications peuvent être mentionnées, qui attestent de ce regain d’intérêt et de la variété des approches [2]. Par ailleurs, ce sujet continue d’attirer d’autres secteurs de la recherche, comme la sociologie [3] ou l’économie [4], qui alimentent à leur manière nos connaissances sur ce sujet.
Dans l’histoire générale de l’enfance, le XIXe siècle a une place à part, car il est identifié comme une époque charnière dans l’évolution des attitudes à l’égard de l’enfant et de son statut dans la société, par rapport à notre époque actuelle. Les travaux réalisés ont démontré que ce siècle était marqué par l’émergence de la figure de l’enfant dans la société occidentale et qu’il a amené des changements profonds dans la façon de le considérer. Une place lui a été progressivement accordée dans la vie publique, par la création, en particulier, de la plupart des institutions qui lui sont encore destinées aujourd’hui. Mais ces multiples recherches ont également révélé un XIXe siècle fascinant par ses paradoxes autour du personnage de l’enfant. Car si tout au long du siècle, une grande sollicitude s’est exprimée à son égard, le développement du malthusianisme, l’exceptionnelle mortalité infantile ou encore les conditions de vie des petits travailleurs dans les manufactures montrent aussi que cette époque entretenait un rapport bien ambivalent avec ses enfants.
En ce qui concerne les conceptions de l’enfance chez les socialistes, les historiens qui ont étudié ces auteurs se sont surtout intéressés en grande majorité à leurs théories éducatives. Citons en particulier les ouvrages majeurs de Georges Duveau [5] et de Maurice Dommanget [6]. Certains travaux concernant les utopistes depuis l’Antiquité portent sur l’éducation et intègrent à leurs corpus les socialistes du XIXe siècle. De très nombreuses monographies ont été consacrées à leurs théories éducatives, et tout spécialement à celles de Charles Fourier et de Pierre-Joseph Proudhon, les plus prolixes sur ces questions. Mais ces recherches se cantonnent le plus souvent aux thèmes de l’instruction et de la pédagogie [7]. Parce qu’ils sont très liés, le sujet de l’enfant est généralement abordé dans les différents travaux consacrés à la famille et aux femmes. Un certain nombre d’études ont porté sur les femmes socialistes, en particulier sur Flora Tristan et Pauline Roland. Elles ont permis d’évoquer la question des enfants à travers leurs conceptions du rôle des mères dans la société. Par ailleurs, quelques travaux universitaires ont étudié la place des femmes dans les communautés utopiques, en évoquant, à l’occasion, le rapport qu’elles avaient avec leurs enfants. Quant à la question des socialistes et de la famille, elle a fait l’objet de deux thèses dans les années 1970 et de quelques articles. Mais il n’existe pas d’étude d’ensemble portant sur le rapport des socialistes à l’enfance, en dehors de la question stricte de l’éducation et de la pédagogie.
Corpus et sources
Cette thèse s’appuie sur un large corpus de textes et de documents sur les socialistes de l’époque 1830-1870. Il regroupe les penseurs les plus connus, mais aussi leurs nombreux épigones : Saint Simon et les saint-simoniens, Fourier et les fouriéristes, Louis Blanc, Auguste Blanqui, les communistes Étienne Cabet et Théodore Dézamy, Pierre-Joseph Proudhon, Pierre Leroux, les anarchistes Joseph Déjacque et Ernest Cœurderoy, le socialiste chrétien Jean-Philippe Buchez et les représentants de l’owenisme en France, Joseph Rey et Jules Gay, les ouvriers socialistes, les féministes socialistes comme Flora Tristan, Jeanne Deroin, Désirée Véret, Pauline Roland. De nombreuses expériences sociales sont étudiées, comme les expériences des fouriéristes français en France, mais aussi aux États-Unis, au Brésil et en Algérie, les communautés icariennes de Cabet aux États-Unis, le familistère de Guise, ou encore la communauté de Pierre Leroux à Boussac.
Pour mener à bien cette étude, de nombreuses sources imprimées ont été consultées à la Bibliothèque Nationale de France. Mais ce travail s’est appuyé en grande partie sur l’exploitation d’un fonds possédé par la bibliothèque universitaire de Poitiers et consacré aux socialismes du XIXe siècle. Il s’agit d’un fonds légué par Auguste Dubois (1866-1935), professeur d’histoire des doctrines économiques et d’économie politique à la Faculté de Droit de Poitiers à partir de 1899, et qui fut l’un des fondateurs de la Revue d’histoire économique et sociale. Ce fonds recouvre une documentation exceptionnelle sur le socialisme « utopique ». Une partie des archives sociétaires a également été exploitée. Déposées aux Archives Nationales, elles réunissent les manuscrits, papiers et correspondances de Charles Fourier et de Victor Considérant, et de l’École sociétaire. En outre, des recherches ont été menées dans des centres d’archives départementales et dans les archives du musée du familistère de Guise, dans l’Aisne.
Plan général de l’étude
Les conceptions des socialistes ne fournissent pas une vision objective de la place des enfants dans la société de l’époque et ne s’appuient pas exclusivement sur des théories. Elles reposent aussi sur des images, des représentations. C’est pourquoi une première partie de ce travail vise à avoir accès aux différents types de personnages enfantins qui peuplent la culture des socialistes. Elle tente de mettre à jour les représentations mentales qu’ils ont de l’enfant, comment ils voient leurs petits contemporains, mais aussi ce qu’ils projettent sur cette période de la vie qu’est l’enfance et comment ils conçoivent un enfant idéal. Les textes théoriques, les nombreux journaux de l’époque, les poésies et les récits d’enfance que certains socialistes écrivirent, sont interrogés pour tenter de définir quels sont les caractères dominants qu’ils leur attribuent.
Dans la deuxième partie, l’étude du discours idéologique des différents auteurs se donne pour but de déterminer quelle était la place assignée à l’enfant dans leurs projets de sociétés. De nombreux écrits sont sollicités, à la lumière de quelques-unes des grandes problématiques propres au XIXe siècle concernant le statut de l’enfant, et qui sont encore d’actualité aujourd’hui. Dans un premier temps, est examinée la teneur des rapports sociaux qui devaient exister entre les enfants et les autres individus, à l’intérieur de la famille et dans la relation éducative en général, mais aussi avec la collectivité, qu’elle prenne la forme d’une communauté ou de l’État. Dans la mesure où le XIXe siècle est un moment de l’histoire où l’enfance comme âge de la vie se redessine et se précise, cette étude cherche à déterminer quelles sont les délimitations temporelles indiquées par les socialistes pour dire ce que recouvre à leurs yeux la période de l’enfance. En cette époque de redéfinition des espaces entre sphère privée et vie publique, la question est également posée des lieux qui sont destinés aux enfants. Les chapitres suivants tentent, quant à eux, de cerner quelles furent les positions des socialistes sur des questions contemporaines à leur siècle, comme celles de la coéducation des sexes et du traitement de la déviance enfantine, et de mettre à jour les alternatives. Enfin est abordé le sujet crucial du travail des enfants, particulièrement important à l’époque.
La dernière partie de ce travail traite de la place qu’occupent les enfants dans les nombreuses réalisations mises en œuvre. Les socialistes de cette époque sont communément considérés comme des socialistes d’idées, dont, en l’absence d’organisation ouvrière ou politique, la force principale résidait dans sa pensée. Cette conception est contrecarrée par des travaux passés et récents qui mettent en valeur le foisonnement d’expériences qui furent tentées, le plus souvent sous formes d’associations ou de coopératives, mais aussi de communautés et de colonies d’émigrés. Ces mises en applications de leurs idées correspondaient tout à la fois au moyen de les expérimenter, de faire du prosélytisme et de préparer progressivement le changement de société. Dans ces conditions, étudier la place des enfants dans ces expériences permet, non seulement de dépasser la définition de l’éducation socialiste comme la formation d’un homme nouveau, mais aussi d’appréhender le rôle donné à l’enfant dans le processus de changement social et de déterminer quelles attitudes les protagonistes de ces réalisations développaient à l’égard des enfants.
Principaux résultats
Durant cette période de quarante ans, les socialistes se trouvaient en phase avec nombreux de leurs contemporains pour voir dans l’enfant, et en particulier dans l’enfant du peuple, un être innocent et pur, victime des dysfonctionnements de la société du moment. Ils avaient une vision romantique du petit de l’homme. Ils entretenaient, de ce fait, une sorte de culte de l’enfance qui incarnait leur volonté de rompre délibérément avec le passé et de se tourner vers l’avenir.
Les socialistes ont, dans une certaine mesure, par la diffusion de leurs idées et par leurs pratiques d’expérimentation sociale, contribué à faire évoluer le statut de l’enfant vers celui d’une personne à part entière, d’un individu autonome. Il existe, tout d’abord, chez la plupart des auteurs, une perception très nette du temps de l’enfance comme une période décisive de la vie, pendant laquelle beaucoup de choses se jouent. Par ailleurs, l’enfance n’est pas présentée comme un laps de temps indifférencié, mais comme une succession d’âges et d’étapes, avec leurs spécificités. Alors que l’intérêt pour le nourrisson, désormais nommé bébé, se développe dans la société française à partir du Second Empire, la plupart des socialistes font preuve d’une grande sollicitude l’égard du nourrisson et de la petite enfance. Cette attitude est l’expression de leur volonté de former une génération nouvelle avec des individus pris dès leur naissance, et qui ne sont donc pas, selon eux, encore corrompus par la société actuelle. Elle s’appuie sur l’idée d’une certaine malléabilité de l’enfance, qui va conduire certains réformateurs à appréhender les enfants comme des sortes de cobayes qu’ils veulent utiliser, dans le cadre d’expériences de vie commune, pour prouver la justesse de leurs idées. D’autre part, elle exprime aussi la conviction de l’éducabilité de l’enfant dès sa naissance. La tendance à donner à l’enfant un statut particulier s’exprime également dans le fait de lui attribuer un espace de plus en plus précis et individualisé dans l’organisation spatiale de la société et, par là même, de considérer que la petite fille ou le petit garçon a des besoins spécifiques.
Les socialistes s’inscrivaient également dans une tendance générale du siècle qui voyait dans l’éducation une clé majeure de la résolution du problème social, mais ils dépassaient largement ce point de vue en faisant jouer à l’enfant un rôle actif dans le changement de société. À part les insurrectionnels comme Blanqui, ils sont majoritairement hostiles au changement brutal de régime, en particulier lorsque celui-ci est provoqué par des actes violents. Ils pensent, au contraire, que le changement de société doit être préparé progressivement par la diffusion de leurs idées. Il doit être amené par des réformes et par la mise en pratique progressive de leurs théories, dans des réalisations expérimentales dont les deux pôles majeurs sont l’organisation du travail et l’éducation des enfants. Le rôle important attribué aux enfants dans cette phase de modification profonde des rouages sociaux en est un des caractères les plus originaux. Dans la période transitoire, qui correspond au laps de temps nécessaire au changement de société, l’éducation des enfants fait partie des priorités, car ils sont les futurs citoyens de la société à venir. Il importe donc de les élever, dès leur naissance, pour les préparer à assumer ce rôle et à poursuivre plus tard l’œuvre entreprise par leurs aînés. Dans les expérimentations sociales, les enfants sont donc le plus souvent séparés des adultes pour ne pas subir leurs influences. Ils sont formés et conditionnés pour intégrer les valeurs de la nouvelle organisation sociale. Un énorme investissement est fait sur l’enfant par les adultes, et de véritables programmes d’éducation sont élaborés. Davantage que son bonheur personnel, c’est sa destinée d’enfant qui intéresse et qui est perçue dans une perspective collective.
Les socialistes ont, en outre, incontestablement participé à l’évolution des mentalités vers une démocratisation de l’éducation qui a amené à la mise en place de l’école obligatoire et gratuite et, plus généralement, à la création des institutions destinées à l’enfance. Par la diffusion de leurs idées, et de façon beaucoup plus directe par leur investissement sur le terrain, ils ont soutenu et préparé la fondation progressive, tout au long du siècle, de ces structures en faveur de l’enfance : crèches, salles d’asiles, écoles. Ils ont accompagné le mouvement des mentalités qui a conduit à la prise en charge d’une grande partie de l’existence des enfants par l’autorité publique au détriment de ses parents, mais aussi, beaucoup plus largement, qui a mené à une conception moderne du statut de l’enfant. Nombreux parmi eux sont ceux qui affirment que l’enfant a des droits et des devoirs sociaux, qu’il peut s’exercer à la vie politique dès son plus jeune âge et, donc, qu’il a une parole et une voix. Certains déclarent qu’il peut bénéficier du produit de son travail, en lui donnant un rôle actif dans le changement social. Les produits de ses efforts, qu’ils soient pécuniaires ou non, n’étaient plus remis au père, comme c’était le cas dans la société de l’époque, et comme la loi le stipulait, mais servaient au bénéfice de la collectivité et donc, en retour, aux individus qui la composaient. En pleine époque de puissance paternelle, cela signifiait que l’enfant pouvait être, dans une certaine mesure, considéré comme une personne sociale indépendante, en particulier en finançant lui-même ses propres frais d’éducation. La plupart d’entre eux revisitent la relation pédagogique en introduisant, à l’occasion, dans celle-ci, un rapport contractuel entre l’éduqué et l’éducateur, en redistribuant les rôles à l’intérieur de la famille et en le mettant sur un pied d’égalité avec ses parents. Par ces prises de position, les socialistes ont développé une conception du statut de l’enfant qui anticipe en bien des points sur son évolution actuelle.
Les socialistes participèrent à l’émergence de l’intérêt du XIXe siècle pour l’enfant, et à un développement d’un important « sentiment de l’enfance » dans les mentalités. Ce ne furent pas seulement des réformateurs enfermés dans leur volonté de créer un homme nouveau en modelant les petits enfants, mais des hommes et des femmes qui ont diffusé des idées allant incontestablement dans le sens d’une évolution vers une conception très moderne de la place du petit homme dans la société. La complexité de leur pensée évoque une tension entre une volonté normative indiscutable et l’affirmation d’exigences quant à l’évolution du statut de l’enfant qui sont au cœur de la modernité.
Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : L’IMAGE DE L’ENFANT
INTRODUCTION
CHAPITRE I : L’ENFANT VICTIME A. L’enfant du peuple
B. L’enfant au travail
C. L’enfance marginale
D. L’enfant riche
CHAPITRE II : L’ENFANT PUR ET INNOCENT A. L’enfance idéalisée
B. La perfectibilité de l’individu
C. Le mythe de la vocation
CHAPITRE III : L’ENFANT PORTEUR D’AVENIR A. La régénération par l’enfant et par la mère
B. L’enfant cobaye
DEUXIEME PARTIE : L’ENFANT DANS LE PROJET SOCIAL
INTRODUCTION
CHAPITRE IV : L’ENFANT ET LES AUTRES A. La société et l’enfant
B. L’enfant dans la famille
C. Les acteurs de l’éducation
CHAPITRE V : LA PÉRIODISATION DE L’ENFANCE A. Les classifications d’âge
B. Un intérêt prononcé pour la petite enfance
CHAPITRE VI : DES LIEUX POUR L’ENFANCE A. L’importance de l’architecture pour les socialistes
B. L’enfant séparé
C. L’école de nulle part
CHAPITRE VII : VIVRE ENSEMBLE A. Filles et garçons
B. L’attitude à l’égard des enfants déviants
CHAPITRE VIII : L’ENFANT ET LE TRAVAIL A. Le travail, valeur centrale de la cité
B. Une longue préparation professionnelle
C. L’enfant producteur
TROISIEME PARTIE : LA PLACE DE L’ENFANT DANS LES EXPÉRIMENTATIONS SOCIALES
INTRODUCTION
CHAPITRE IX : LES RÉALISATIONS POUR ENFANTS A. Les associations ouvrières et l’attention portée à l’enfance
B. Les espoirs des fouriéristes
C. Le projet d’institut de l’enfance de Jules Gay et Désirée Véret (1840)
D. La Maison de santé et de sevrage de Beauregard (1852-1868)
E. La Maison rurale industrielle, d’asile et d’apprentissage de Saint-Benoît (1846)
F. La Maison rurale d’enfants pour l’expérimentation sociétaire de Ry (1862-1884)
CHAPITRE X : LES ENFANTS DANS LES COMMUNAUTÉS FAMILIALES A. La Communauté de Pierre Leroux à Boussac (1844-1848)
B. Le phalanstère de Cîteaux (1841-1846)
C. Les phalanstères d’Oliveira et du Palmitar au Brésil (1839-1846)
D. L’Union agricole du Sig (1846-1851)
E. La colonie de Réunion au Texas (1854-1858)
CHAPITRE XI : LES COMMUNAUTÉS ICARIENNES AUX ÉTATS-UNIS (1848-1878)
A. Étienne Cabet (1788-1856) et le mouvement communiste
B. Une Icarie, des Icaries
C. « Children of Icaria »
D. La prise en charge scolaire des enfants : une priorité
E. Un programme scolaire indécis
F. L’éducation icarienne ou la moralisation de l’enfance
G. Les enfants icariens et le travail
CHAPITRE XII : LE FAMILISTERE DE GUISE (DE 1859 A 1880) A. Jean-Baptiste André Godin (1817-1888)
B. La genèse du familistère
C. L’éducation, premier équivalent de la richesse
D. Une école gratuite, obligatoire, laïque et mixte
E. Le destin professionnel des petits familistériens
F. L’enfant surveillé
G. L’enfant exemplaire
CONCLUSION
ANNEXES
SOURCES ET BIBLIOGRAPHIE
I. ARCHIVES A. Archives Nationales
B. Archives départementales et municipales
C. Musée du Familistère de Guise (Aisne)
D. Fonds ancien de la Bibliothèque universitaire de Poitiers
II. SOURCES IMPRIMÉES A. Principaux auteurs socialistes
B. Autres auteurs
C. Sources portant exclusivement sur les réalisations
D. Poètes et écrivains
E. Autres sources
F. Périodiques
III. RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES A. Instruments de travail, dictionnaires
B. Ouvrages d’intérêt théorique ou méthodologique pour cette étude
C. Histoire de la France (1815-1870)
D. Histoire de l’enfance, de la famille et de l’éducation
E. Histoire du socialisme
F. Études sur les auteurs socialistes
G. Études sur les poètes et écrivains
E. Autres références