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Site internet de l’Association d’études fouriéristes et des Cahiers Charles Fourier

Gilbert, Nicolas
Article mis en ligne le 11 janvier 2020
dernière modification le 27 décembre 2021

par Sosnowski, Jean-Claude

Colon de la colonie phalanstérienne du Sahy (São Francisco do Sul, Santa Catarina, Brésil) avant août 1843. Peut-être directeur de la maison de santé homéopathique puis directeur de la colonie du Sahy en 1846.

Marié, il est membre de la colonie phalanstérienne du Sahy qu’il quitte durant l’été 1843. Il débarque à Rio de Janeiro le 4 août 1843, accompagné de sa femme, d’André Forest, de Jean-Louis Boulay et de sa femme [1]. Mais ce départ ne semble pas définitif. Il participe au groupe phalanstérien de Rio de Janeiro constitué autour de Michel Derrion en 1846. Il contribue aux souscriptions pour une « médaille à offrir à Eugène Sue, défenseur des classes sacrifiées et promoteur de l’organisation du travail » [2] et pour financer la tombe de Flora Tristan [3]. Dans la première liste, il est inscrit comme « directeur de la maison de santé homoeopathique » fondée par Benoît Mure ; dans la seconde comme « directeur de la colonie du Sahy ». Michel Derrion souscrit comme « directeur de la colonie du Sahy » dans le premier cas puis comme « directeur de la maison de santé homoeopathique » dans le second. Les deux ont-ils échangé leur fonction ou s’agit-il d’une erreur de transcription ? Avec d’autres phalanstériens (Jacques Piel, Charles Leclerc, Antoine Joseph Jamain, Eugène-Félix Huger et Derrion) Gilbert est « dépositaire des listes en circulation » destinées à la « souscription française en faveur des veuves, orphelins et blessés des journées de février 1848 » [4].
À la mi-avril avril 1846 et jusqu’en 1852, une infirmière, Mme Gibert, offre ses services à la population de Rio de Janeiro. Elle revendique une expérience de quinze années. Elle est établie 3 rua d’Ajuda puis 47 rua dos Ourives et propose « le Rapé français et le rapé homéopathique » [5]. Est-elle l’épouse de Nicolas Gilbert ? Est-elle la veuve pour qui une souscription est ouverte à la librairie Waldemar, 112 rua d’Ouvidor, son mari venant d’être assassiné à la colonie Thérèse (auj. Tereza Cristina, Paranà) fondée en 1847 par le médecin Jean Maurice Faivre ? [6]