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Site internet de l’Association d’études fouriéristes et des Cahiers Charles Fourier

Bessou, Clément Augustin, dit Auguste
Article mis en ligne le 11 décembre 2012
dernière modification le 23 octobre 2015

par Desmars, Bernard

Né le 3 mai 1867 à Mercuès (Lot), décédé en 1952. Professeur de français. Pionnier de l’utilisation du cinéma dans l’enseignement. Secrétaire général de l’Union phalanstérienne en 1899.

Fils d’un instituteur exerçant dans le Lot, Auguste Bessou fait ses études au lycée de Cahors et obtient le baccalauréat es lettres ; il est ensuite répétiteur au lycée de Châteauroux (1886-1887), fait des études de lettres à la faculté de Poitiers, où il obtient une licence (1889), puis à celle de Bordeaux où il prépare l’agrégation sans l’obtenir. Répétiteur à Mont-de-Marsan (1891-1892), puis suppléant à l’école Monge (1892-1894) à Paris, il obtient un poste de professeur de lettres à l’école primaire supérieure Colbert (Paris) où il enseigne de 1894 à 1915. Les inspections sont élogieuses, et il reçoit en 1905 le titre d’officier de l’instruction publique [1]. Il publie plusieurs ouvrages et manuels destinés à l’enseignement. Parallèlement, il obtient un diplôme du Louvre (langues sémitiques – épigraphie assyrienne) et il contribue à l’organisation de différentes manifestations lors des centenaires de la naissance de Victor Duruy, de Michelet, de Quinet, et des bicentenaires de Diderot et Rousseau [2]. Bessou est un militant de la laïcité, thème sur lequel il fait des conférences à Paris et en province ; il est dès 1892 secrétaire général du Cercle populaire d’enseignement laïque, proche de la Ligue de l’enseignement ; il occupe encore cette fonction au lendemain de la Première Guerre mondiale. En 1900, il est secrétaire général du Congrès international des sociétés laïques d’enseignement et d’éducation populaire.

Un bref passage par le mouvement sociétaire

A l’École du Louvre comme au Cercle populaire d’enseignement laïque, Bessou a rencontré Eugène Ledrain, professeur d’épigraphie et président du Cercle populaire. Sans doute est-ce par son intermédiaire qu’il rejoint l’Union phalanstérienne – dont Ledrain est le président à la fin des années 1890 – un groupe fondé vers 1895-1896 par des membres dissidents de l’École sociétaire dirigée par Alhaiza. Sa première apparition dans les rangs de l’Union phalanstérienne date de 1899, avec la publication dans les Annales sociétaires, l’organe du groupe, d’un article dans lequel il insiste sur la nécessité pour les fouriéristes de ne pas rester « dans la région sereine des spéculations philosophiques et sociales » et de montrer que « la doctrine ne vient pas du royaume d’Utopie » ; c’est pour aller vers des réalisations concrètes que l’Union phalanstérienne a été créée, ajoute-t-il [3]. Dans le même temps (1899-1900), et sur proposition de Ledrain, il entre au bureau de l’Union phalanstérienne et occupe le poste de secrétaire général, une fonction nouvellement créée. Puis il disparaît de la documentation fouriériste, aussi soudainement qu’il y est entré.

Ministères et cinéma

Bessou est surtout connu pour son action pionnière en faveur de l’utilisation du cinéma à l’école. Il fait ses premières conférences sur ce sujet vers 1907, dans le cadre du Cercle populaire d’enseignement laïque. Proche de Painlevé, qui remplace Ledrain à la tête du même Cercle populaire, il le suit pendant la Première Guerre mondiale dans ses fonctions ministérielles : au ministère de l’Instruction publique (Bessou est alors chef du secrétariat particulier du ministre), puis au ministère de la Guerre et à la présidence du Conseil en 1917. Il est également nommé rapporteur de la Commission extraparlementaire mise en place par Painlevé et « chargée d’étudier les moyens de généraliser l’application du cinématographe dans les différentes branches de l’enseignement » ; il est l’auteur du rapport publié en 1920 [4]. Dans La Revue pédagogique, il préconise « l’achat d’appareils pour tous les établissements scolaires » grâce à des subventions du ministère de l’Instruction publique [5]. Mis à disposition, à partir de 1918, de l’Office national des pupilles de la nation, dont il assure le secrétariat général, il est nommé en 1924 directeur de l’école Lavoisier. Il prend sa retraite professionnelle en 1929. L’année précédente, il a créé l’Office cinématographique d’enseignement et d’éducation de Paris [6] ; il en assure la direction, fonction qu’il occupe encore dans les années 1930 [7].