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Site internet de l’Association d’études fouriéristes et des Cahiers Charles Fourier

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Centenaire de la mort de Considerant : vers un colloque "historique"
Besançon, Arc-et-Senans, Salins, 21-24 octobre 1993
Article mis en ligne le 19 mars 2017

par Bordet, Gaston

Nous pouvons le dire, le colloque « Fourier, Fouriérisme(s), Fouriéristes » qui se déroulera en Franche-Comté du 21 au 24 octobre 1993, constituera un événement historique.

Par l’ampleur et la nouveauté des thèmes de recherche, ce sera le premier grand colloque depuis celui de 1972 (qui avait été, il faut en convenir, par trop confidentiel), et pour tout dire, c’est la première fois qu’une interrogation aussi vaste et complète sera portée sur le fondateur de l’Ecole sociétaire, sur ses disciples, sur son rayonnement. Il associe un bon nombre d’organismes de recherche : CNRS, EHESS, Association d’Études Fouriéristes, Société Proudhon, Société d’histoire de la Révolution de 1848 et des révolutions du XIXe siècle, nombreuses universités françaises et étrangères. Des chercheurs du monde entier vont converger vers Arc-et-Senans et sa Saline royale qui, sous l’impulsion de son nouveau directeur François Roche, est en train de devenir dans son cadre architectural sans cesse rénové et embelli, un des grands foyers européens de culture, de recherche et de vulgarisation — un lieu où souffle l’esprit, où se construit et s’élabore le monde de demain. Ce colloque sera un événement historique dans un lieu historique. Mais ce colloque se déroulera aussi pour partie à Besançon, ville natale de Fourier, et à Salins, ville natale de Considérant.

Car ce colloque sera aussi un événement provincial. La Franche-Comté, berceau du socialisme utopique, a été au XIXe siècle un foyer de fermentation intellectuelle incroyable, avec Fourier et Considérant, avec Proudhon et ses disciples. Or elle a décidé de mettre en valeur ce patrimoine intellectuel. C’est donc toute une région qui se mobilise autour du colloque « Fourier, Fouriérisme(s), Fouriéristes » d’octobre 1993. Région, Conseils généraux, Municipalités, Rectorat, Direction régionale des affaires culturelles, Centre régional de documentation pédagogique (CRDP), Université et institutions culturelles diverses — en particulier la Fondation Claude-Nicolas Ledoux à Arc-et-Senans — vont se mobiliser pour multiplier les aides financières et les manifestations autour de ce colloque.

Et c’est bien un semestre, de juin à décembre 1993, qui va être consacré à la célébration de Fourier, de sa pensée, de son influence, par des expositions, des représentations, des concerts, des lectures, des conférences

Ce colloque sera donc un événement pour l’Association d’Études Fouriéristes et pour les Cahiers Charles Fourier, qui préparent le colloque.

Il importe donc que notre Association se renforce, que soient nombreux les nouveaux adhérents et responsables, et que les chercheurs qui le désirent s’inscrivent pour proposer des communications au colloque, dont le programme sera définitivement arrêté début septembre 1992.
Quoi qu’il en soit, ce colloque sera un extraordinaire moment de convergence, et pour notre Association, après quatre années d’existence, une magnifique arrivée d’étape. Nous pourrons clôturer magistralement une période de gestation. Mais il doit être un point de départ vers un autre but : ce but c’est la création d’un institut de recherche sur les socialistes utopiques. Il est inconcevable qu’il n’y ait pas dans notre région un centre de travail permanent, avec un financement, un personnel, une bibliothèque, un dépôt d’archives, des outils de travail, une salle d’étude et de confrontation. Nous voulons que ce centre soit créé. Nous œuvrons depuis trois ans dans ce sens. Il faut que le colloque engendre l’institut de recherche.