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Slow food, la gastrosophie redécouverte
Article mis en ligne le 15 décembre 2008
dernière modification le 5 janvier 2009

par Guillaume, Chantal

Le mouvement Slow food qui a été fondé par Carlo Petrini en 1986 s’est surtout développé en Italie là où il est né. Il revendique aujourd’hui 35 000 adhérents et participe de ce mouvement plus général qui consiste à remettre en question la civilisation de la vitesse et de l’industrialisation. Il s’agit de privilégier la lenteur c’est à dire l’action réfléchie, la proximité de la production, le respect des formes artisanales de savoir-faire. En Italie déjà quelques villes se sont proclamées « villes lentes » en rompant avec l’urbanisation inféodée au flux automobile. Presque toutes les villes ont leur Slow food, qui se définit comme un projet destiné à instaurer une philosophie du plaisir qui commence par le goût, le plaisir culinaire. Il fait ce constat fouriériste d’une perte du goût, de la biodiversité, de la qualité de notre alimentation. Il prône une gastrosophie en quelque sorte, puisqu’il s’agit d’éduquer les goûts en rupture totale avec la consommation agro-industrielle. Ce mouvement a une composante politique en privilégiant l’agriculture paysanne, les circuits courts de culture et de consommation, la souveraineté alimentaire et le rejet des multinationales. Il est même à l’origine d’une université d’études des sciences gastronomiques reconnue par l’Etat et située à Pollenzo dans le Piémont, d’une maison d’édition, d’une fondation pour la biodiversité. Le mouvement Slow food qui prône un autre art de vivre a un petit frère en France à Perpignan. C’est une initiative qui nous paraît renouer avec une autre représentation de l’économie (sûrement en rupture avec l’économicisme) de la communauté et de ses plaisirs... Fourier aurait approuvé cette gastrosophique lenteur.

Le site en Italie : www.slowfood.ita et en France www.slowfood.fr.