Bandeau
charlesfourier.fr
Slogan du site

Site internet de l’Association d’études fouriéristes et des Cahiers Charles Fourier

Boureulle (Peureux de), Marie-Alexis-Valérie (désignée parfois par Marie, parfois par Valérie), née Jouffroy
Article mis en ligne le 8 février 2008
dernière modification le 26 juin 2022

par Desmars, Bernard

Née le 30 mars 1827 à Pontarlier (Doubs), décédée le 23 septembre 1907, à Cannes (Alpes-Maritimes).

Fille d’un médecin, François-Alexis-Xavier Jouffroy, elle épouse à Besançon en 1844
Paul de Boureulle (Hippolyte Renaud, l’auteur de Solidarité, est l’un des témoins du mariage [1]). On ne la voit guère apparaître dans les archives sociétaires avant les années 1860. Elle semble résider à Paris, alors que son mari passe d’une ville à l’autre pendant sa carrière militaire et s’installe dans les Vosges quand il obtient sa retraite en 1873. Présente au banquet du 7 avril 1866, qui traduit la volonté des dirigeants de l’Ecole sociétaire de rassembler les condisciples dispersés, elle joue un rôle plus important au sein du mouvement fouriériste dans les années 1870 : elle fait partie du comité d’initiative qui prépare le congrès phalanstérien d’avril 1872, puis du « comité d’exécution » chargé de mettre en œuvre les résolutions de l’assemblée [2]. Elle organise les banquets commémorant l’anniversaire de Fourier dans les années suivantes [3]. Et elle adhère à la Ligue du progrès social, fondée en 1885 par quelques disciples qui souhaitent relancer le mouvement phalanstérien [4].
D’autre part, elle assiste régulièrement aux assemblées générales des actionnaires de l’Union agricole du Sig du milieu des années 1860 à la fin des années 1880 [5]. Elle participe aussi à la société des Orphelinats agricoles - elle fait partie du comité des dames patronnesses de l’œuvre [6] - qui prend en location le domaine de l’Union du Sig pendant quelques années, à partir de 1881 ou 1882 [7].
Dès les années 1860, elle fréquente la colonie de Condé-sur-Vesgre ; « tous les matins, papa [c’est à dire
Félix Milliet], M. de Curton, Mme de Boureulle et M. Nus discutent philosophie, mais je ne les écoute pas, car ils sont matérialistes excepté M. Nus », écrit l’adolescente
Louise Milliet en 1868 [8]. Marie de Boureulle acquiert une part de la société en avril 1869 [9]. Elle reste domiciliée à Paris pendant ces années 1870-1880, et est en relation régulière avec d’autres fouriéristes : la correspondance familiale du député Henri Couturier, le fondateur de la Société de Beauregard (Isère), mentionne fréquemment des repas et des sorties au théâtre ou au concert, auxquelles ont participé, outre les Couturier, Mme de Boureulle, Eugène Nus...
Domiciliée à Condé lors du recensement de 1886 [10], elle cède ses parts de la colonie en 1894 [11]. Elle ne semble pas entretenir de relations dans les années suivantes avec le nouveau groupe fouriériste constitué autour de la revue La Rénovation. En 1898, toutefois, elle apporte sa contribution financière à la réalisation de la statue de Fourier [12]. Lors du décès de son mari, en 1902, elle réside à Cannes, ville où elle décède en 1907 [13].