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Site internet de l’Association d’études fouriéristes et des Cahiers Charles Fourier

Andron, Jean-Marie, Benjamin
Article mis en ligne le 28 juin 2007
dernière modification le 8 février 2022

par Bouchet, Thomas, Sosnowski, Jean-Claude

Ouvrier ébéniste. Né à Saint-Jean-d’Angély (Charente-inférieure, auj. Charente-Maritime), le 13 brumaire an XI (4 novembre 1802) ; Mort à Paris, le 31 juillet 1840. Fondateur d’une boulangerie véridique sous la monarchie de Juillet.

Andron est proche de Jean Czynski. Il fonde le 15 juin 1838 la Boulangerie véridique et mutuelle dans le but de vendre le pain au prix de revient. La société commence ses activités le 1er juillet 1839, près d’un an après l’adoption des statuts. La durée est fixée à 9 ans. Le fonds social est de 6 000 francs, divisé en 1 200 actions de 5 francs. Afin d’éviter toute concentration du capital, il est interdit aux souscripteurs de posséder plus de quatre actions. Il y a de la sorte près de huit cents porteurs d’actions. Sur les bénéfices, un intérêt de 5 % est alloué au capital-actions, le surplus des bénéfices nets est réparti à raison de 1/3 aux employés et ouvriers associés, et des 2/3 restants aux actionnaires-consommateurs. La Boulangerie véridique livre le pain à domicile. L’association est administrée par un conseil de 15 membres élus en assemblée générale. Elle fonctionne sous la direction du gérant responsable qui est précisément Andron. Son siège social est établi 24 rue Pavée, à Paris, dans l’Hôtel Lamoignon (cet hôtel existe encore aujourd’hui). Le magasin de vente et le four se trouvent impasse des Carrières, rue des Amandiers, à Ménilmontant. La première année d’existence est bonne, mais il ne semble pas que cette association fouriériste de consommation fondée par Andron dure plus de trois ans. La dernière preuve d’activité est un procès d’avril 1841 qui oppose le nouveau gérant au caissier, un nommé Quest, pépiniériste. (Gazette des tribunaux, 8 avril 1841)

« Andron, fondateur de la "Boulangerie véridique" (XIXe s.) »
Par Durand, Imprimeur lithographe associé de Ligny jeune, BNF Richelieu – Estampes et photographie, cote : N- 2 (ANDRON)

Andron est signalé en 1840 dans l’Almanach social comme boulanger parmi les « travailleurs appartenant à l’Ecole sociétaire ».
Il est aussi l’un des membres du conseil de l’Institut de l’enfance de Chatillon, dirigé par Madame Jules Gay (Le Nouveau Monde, 1er mai 40).
D’après Jean Gaumont ("Les fouriéristes et le mouvement précoopératif", p.1034, note 2), « Andron devait en effet mourir victime de son dévouement en août 1840 au moment où il portait secours à une femme et à un enfant en danger d’être renversés par une voiture de roulage, rue Saint-Lazare. Un nombreux cortège l’accompagna au cimetière. Deux discours furent prononcés sur sa tombe. Eugène Stourm écrivit son éloge dans Le Nouveau-Monde, numéro du 1e septembre 1840. »
On y lit en particulier : « Andron peut s’offrir pour modèle à tous les êtres de bons désirs. »


Aphorisme du jour :
Les sectes suffisent à elles seules à guider la politique humaine dans le labyrinthe des passions
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