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Viala, Sébastien
Article mis en ligne le 6 mai 2022

par Desmars, Bernard

Né le 17 mars 1763 à Rodez (Aveyron) décédé le 20 janvier 1849 à Rodez. Officier des armées révolutionnaires, puis des armées napoléoniennes. Maire de Rodez. Abonné au Phalanstère et à La Phalange

Sébastien Viala est le fils d’un maître chapelier, né sur le territoire de la paroisse Saint-Amans, à Rodez, territoire qui, après la révolution constitue la commune d’Olemps. Il fait des études au collège catholique de Rodez, mais refuse d’entrer dans le clergé, comme le souhaitent ses parents [1]. Engagé en 1781 comme simple soldat dans les armées du roi, il accède aux grades de caporal (1784), puis de sergent fourrier (1787). Il quitte l’armée en 1789.

Mais dans les premières années de la période révolutionnaire, son passé militaire favorise son élection au grade de capitaine de la Garde nationale de Rodez. Quand il se marie en juin 1792 avec Marie-Rose Julien, la fille d’un marchand tapissier de Rodez, il est « sous-chef au bureau de l’impôt du district de Rodez ». Un fils naît en septembre suivant.

Mais Sébastien Viala reprend rapidement du service, d’abord dans un bataillon de volontaires de l’Aveyron, puis dans l’armée des Alpes et ensuite dans l’armée d’Italie, avec laquelle il participe à plusieurs campagnes conduites par le général Napoléon Bonaparte. De retour à Rodez, il obtient le divorce en 1798, en mettant en avant l’« inconduite [de son épouse] durant [s]es quatre années d’absence […] [et] l’oubli qu’elle [a] fait de ses devoirs » [2]. Il prend ensuite part à l’expédition d’Égypte, puis aux campagnes européennes du général Bonaparte. Il est fait chevalier (décembre 1803) puis officier (juin 1804) de la Légion d’honneur. Blessé lors de la bataille d’Iéna (1806), il est élevé au grade de général de brigade. Fait chevalier de l’Empire en 1808, il prend sa retraite en 1811 à cause de ses problèmes de santé ; il s’installe à Rodez, dont il est nommé maire ; il démissionne en 1813.

Au lendemain de l’arrivée sur le trône de Louis-Philippe, il est nommé une seconde fois maire de Rodez, mais il refuse la fonction [3].

Il est abonné au Phalanstère, qui paraît à partir de juin 1832. Un an plus tard, il écrit à la direction du journal :

Vous trouverez ci-inclus le renouvellement de mon abonnement à votre journal que je goûte infiniment puisqu’il réalise tout le bien qu’on promet en vain depuis si longtemps à la pauvre humanité. [4]

Il figure aussi parmi les abonnés de La Phalange en 1837-1838 [5] et encore au début des années 1840 [6].