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Site internet de l’Association d’études fouriéristes et des Cahiers Charles Fourier

Rémond
Article mis en ligne le 14 décembre 2020
dernière modification le 15 décembre 2020

par Sosnowski, Jean-Claude

Né vers 1816. Sabotier et marin. Membre de la Société industrielle du Sahy (São Francisco do Sul, Santa Catarina, Brésil) en août 1844.

Après s’être retrouvés le 10 octobre 1843, lors d’un banquet de célébration de l’anniversaire de la mort de Charles Fourier, les colons du Palmital et du Sahy se réunissent sous la houlette de Michel Derrion à la suite d’un accord passé avec Benoît Mure en mars 1844 (la colonie du Sahy ne compte alors plus que quatre colons).
Le 15 août 1844 est créée la « Société industrielle du Sahy » composée de vingt-quatre colons dont onze hommes parmi lesquels Rémond, célibataire âgé de 28 ans [1]. Il est dit sabotier et marin. Les colons sont établis sur le territoire de São Fancisco do Sul, dans la péninsule du Sahy, sur des terres « Les Lymbes » que Benoît Mure a achetées à son arrivée en son nom propre.
L’entente est de courte durée. Dans un courrier du 8 août 1845 au président de la Province de Santa Catarina [2], Michel Derrion explique qu’avant d’accueillir de nouveaux colons, il souhaite « établir l’ordre et la régularité dans l’administration ». De nombreux colons sont, écrit-il, « habitués à l’insubordination », en particulier les frères François et Michel Rousselle et François-Michel Launay, qui « se sont mis en hostilité » contre lui. Venus de France aux frais du gouvernement brésilien, ces colons ont refusé de régler les loyers dus, « employant journellement l’insulte et la menace ». La brouille est définitive. Le 7 janvier 1846, Derrion quitte définitivement la colonie pour Rio de Janeiro. En août 1847, dans le dernier état connu des colons encore présents, Rémond n’est plus mentionné [3].