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Launay, François-Michel
Article mis en ligne le 14 décembre 2020
dernière modification le 7 décembre 2020

par Sosnowski, Jean-Claude

Né vers 1811. Terrassier et cultivateur de la colonie phalanstérienne du Sahy (São Francisco do Sul, Santa Catarina, Brésil). Membre de la Société industrielle du Sahy en août 1844.

Après s’être retrouvés le 10 octobre 1843, lors d’un banquet de célébration de l’anniversaire de la mort de Charles Fourier, les colons du Palmital et du Sahy se réunissent sous la houlette de Michel Derrion à la suite d’un accord passé avec Benoît Mure en mars 1844 (la colonie du Sahy ne compte alors plus que quatre colons).
Le 15 août 1844 est créée la « Société industrielle du Sahy » composée de vingt-quatre colons dont onze hommes parmi lesquels François-Michel Launay 33 ans, terrassier et cultivateur [1]. Les colons sont établis sur le territoire de São Fancisco do Sul, dans la péninsule du Sahy, sur des terres « Les Lymbes » que Benoît Mure a acheté à son arrivée en son nom propre. François-Michel Launay, célibataire, y vit en communauté avec les familles de Michel Derrion, de Charles Leclerc et de Raymond Nenevé ainsi qu’avec trois autres colons, Maréchal et les frères François et Michel Rousselle. À proximité de cette maison commune rudimentaire couverte de paille, les colons ont installé une scierie mécanique.
L’entente est de courte durée. Dans un courrier du 8 août 1845 au président de la Province de Santa Catarina [2], Michel Derrion explique qu’avant d’accueillir de nouveaux colons, il souhaite « établir l’ordre et la régularité dans l’administration ». De nombreux colons sont, écrit-il, « habitués à l’insubordination », en particulier les frères Rousselle et François-Michel Launay, qui « se sont mis en hostilité » contre lui. Venus de France aux frais du gouvernement brésilien, ces colons ont refusé de régler les loyers dus, « employant journellement l’insulte et la menace ». La brouille est définitive. Le 7 janvier 1846, Derrion quitte définitivement la colonie pour Rio de Janeiro. En août 1847, dans le dernier état connu des colons encore présents, Launay n’est plus mentionné [3].