Né le 22 mai 1827 à Marseille (Bouches-du-Rhône). Épicier, boulanger puis propriétaire. Membre du groupe phalanstérien de Marseille dans les années 1870 et 1880.

Esprit Allaise est le fils d’un chapelier. Il est lui-même boulanger lors de son mariage en 1851 avec la fille d’un aiguiseur. En 1857, L’Indicateur marseillais le mentionne parmi les épiciers ; puis, dans les années 1860, il est boulanger, avant d’être qualifié de « propriétaire » dans la décennie suivante.

Il rejoint le mouvement fouriériste au début des années 1870. Il est abonné au Bulletin du mouvement social. Il s’efforce de diffuser les idées fouriéristes dans son entourage. Jean-Baptiste Guizou, le principal animateur du groupe phalanstérien de Marseille, signale en 1874 son rôle dans l’adhésion de César James et de ses amis de Varages (Var) :

les bons résultats obtenus à Varages sont dus à la propagande vigoureuse qu’y a faite M. Allaise. Initié depuis trois années, ce zélé condisciple va, à l’époque de la chasse, y passer deux ou trois mois, et y faire d’abondantes captures à la doctrine [1].

En 1881 et en 1882, il est le président du groupe phalanstérien marseillais [2].

Lors du banquet organisé en avril 1885 pour l’anniversaire de la naissance de Fourier, le président Jules Combet porte un toast à

notre doyen et digne condisciple Allaise, qu’une maladie cruelle tient éloigné de cette fête à laquelle il eût tant tenu à assister, lui qui s’est prodigué pour la cause, combattant avec ardeur, et fier de voir des adolescents à ses côtés [3].