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Harmant (ou Armant ou Armand)
Article mis en ligne le 18 septembre 2016
dernière modification le 6 février 2023

par Sosnowski, Jean-Claude

Comptable. Président du comité de la souscription phalanstérienne en novembre 1840. Membre de la commission directrice de la Correspondance des disciples de la science sociale en 1845.

Comptable au 43 rue du Four-Saint-Honoré à Paris, inscrit sur la liste des principaux artistes et travailleurs de l’École sociétaire à Paris pour l’année 1841, Harmant est membre du comité de la souscription pour la fondation du premier phalanstère organisée par le journal Le Nouveau Monde [1]. Il en est président élu lors du comité du 6 novembre 1840. Il verse 13,50 francs lors de la première souscription, somme alors parmi les plus significatives, si ce n’est de l’engagement du souscripteur mais du moins de sa capacité financière [2]. Il est également l’un des contributeurs qui permettent à Jamain de publier la première brochure populaire [3], outil de propagande sociale en direction des plus défavorisés.
En 1841 et 1842, Harmant est inscrit sur les listes des abonnés à La Phalange. Le 5 août 1843 le solde de son abonnement est converti en un abonnement à La Démocratie pacifique.
En 1845, c’est sans doute lui qui, sous le nom d’Armant, est cité comme l’un des membres de la commission directrice de la Correspondance des disciples de la science sociale. Cette commission est composée de Reverchon, Déchenaux, Harel et Dulary. Avec Reverchon et Déchenaux, - Harel et Dulary n’ayant pas lu le texte -, il se désolidarise de l’appel de J. E. de Précorbin, « Aux vrais phalanstériens », appel pourtant publié dans la Correspondance des disciples de la science sociale, dénonçant l’attentisme de certains phalanstériens et prônant la réalisation. « Tout le monde a critiqué grand nombre d’expressions mal sonnantes, d’épithètes exagérées que la susceptibilité des Phalanstériens pourrait mal accueillir. - Plusieurs ont cru voir des allusions qui seraient complètement en désaccord avec l’esprit que la commission se propose de suivre, esprit de sympathie et d’affection à l’endroit de toute l’école. - D’autres ont critiqué la même communication comme académique, c’est-à-dire fastidieusement longue et prétentieusement déclamatoire, sans y rien voir de très-important » [4].