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Site internet de l’Association d’études fouriéristes et des Cahiers Charles Fourier

Sauzier, Théodore
Article mis en ligne le 3 avril 2015

par Desmars, Bernard

Né le 15 septembre 1829 à Saint-Joseph (La Réunion), décédé le 8 décembre 1904 à Paris (Seine). Planteur, puis notaire, puis auteur de travaux scientifiques. Participant à un banquet fouriériste en 1849 à Port-Louis (île Maurice).

Théodore Sauzier fait ses études en Europe, puis il rejoint sa famille à l’île Maurice. En avril 1849, il est l’un des plus jeunes participants au banquet phalanstérien qui se déroule à Port-Louis. Il est alors planteur, d’après le compte rendu de la cérémonie. Il porte un toast « au travail, à la prospérité ».

La propriété n’est que le résultat, l’accumulation du travail. L’organisation sociétaire la rendra collective, sans qu’elle cesse d’être individuelle [1].

Sa présence n’est pas mentionnée lors du banquet d’avril 1850, la dernière manifestation fouriériste connue sur l’île Maurice. De 1868 à 1875, il exerce la profession de notaire. Puis il part en France et réside à Paris, même s’il continue à s’intéresser à son île natale et s’il y effectue quelques séjours.

Il se consacre désormais à des travaux historiques et scientifiques. Les premiers portent principalement sur les îles de l’Océan Indien, principalement sur Maurice et La Réunion. Il accumule une documentation de grande valeur sur cette question. Au milieu des années 1880, l’auteur d’une étude sur Les Origines de l’île Bourbon exprime sa gratitude envers

M. T. Sauzier, bibliophile émérite, dont la riche et unique collection spéciale aux îles indo-africaines, est complaisamment ouverte aux écrivains qui cherchent quelque livre, ailleurs introuvable, ayant trait à nos possessions de l’Océan Indien [2].

Une quinzaine d’années plus tard, l’auteur d’un article publié dans la Revue de géographie, souligne la qualité de la documentation réunie par l’ancien notaire.

Théodore Sauzier, le très estimé publiciste, […] possède, pour toutes les questions plus ou moins directement coloniales, la bibliothèque la plus considérable, une bibliothèque absolument unique [3].

Il est lui-même l’auteur de plusieurs travaux historiques, sur les monnaies, les calendriers utilisés à Maurice, etc. Lors d’un séjour sur son île natale, vers 1890, il préside le Comité des souvenirs historiques.

En même temps, Théodore Sauzier s’intéresse aux sciences naturelles. Lors de fouilles réalisées à Maurice, il retrouve les restes de plusieurs espèces disparues. Il est aussi l’auteur de plusieurs notes envoyées à diverses sociétés scientifiques, en particulier sur les tortues géantes. Il est admis en 1894 parmi les membres titulaires de la Société zoologique de France [4] ; il publie en 1899 dans le Bulletin de cette société des « Notes sur l’origine de la tortue terrestre géante » [5]. Il est aussi membre de la Société statistique de Paris [6].

Parallèlement, il participe à des actions philanthropiques. Il est dans les années 1880 et 1890 vice-président de l’Hospitalité de nuit, qui s’efforce d’accueillir la nuit les personnes sans domicile. [7].