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Site internet de l’Association d’études fouriéristes et des Cahiers Charles Fourier

Emmerez (d’) de Charmoy, (Louis Prosper) Paul
Article mis en ligne le 3 avril 2015

par Desmars, Bernard

Né vers 1810. Habitant de l’île Maurice. Planteur.

Paul d’Emmerez de Charmoy est un planteur des environs de Savanne, au sud de l’île Maurice. Il se marie en 1847 avec sa cousine Marie Françoise Aricie d’Emmerez de Charmoy avec laquelle il a dix enfants. Ernest d’Unienville le rallie aux idées fouriéristes et en « fait un phalanstérien passionné » [1].

Le fouriériste Evenor Dupont le rencontre à plusieurs reprises lors d’une excursion dans le sud de l’île Maurice : c’est un « phalanstérien ardent », bien que son épouse soit hostile aux idées sociétaires qu’elle estime irréalisables [2]. D’ailleurs, « depuis qu’il est phalanstérien, il a beaucoup modifié ses habitudes » dans ses rapports avec les travailleurs de ses plantations : il leur manifeste davantage de bienveillance ; « le travail de ses laboureurs n’y a rien perdu, au contraire » [3].

Lui-même s’efforce de propager les idées fouriéristes dans son entourage ; en présence de Dupont, il essaie, avec son frère Godefroy d’Emmerez de Charmoy, également phalanstérien, de convaincre leur oncle Amédée des bienfaits de l’association :

Charmoy entreprit, après dîner, de le convertir séance tenante. Il commença la prédication à dix heures, et employa successivement, pendant deux heures, des arguments les plus convaincants et les plus irrésistibles. Amédée se défendait faiblement. Charmoy redouble d’ardeur. Son éloquence s’allume, et fait feu de partout. A minuit, il lui assène le plus fort raisonnement, le coup de grâce, et lui dit d’un air victorieux : ‘’Eh bien ! vous voilà convaincu’’. ‘’Moi, pas du tout’’, répond son impassible interlocuteur [4].