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Site internet de l’Association d’études fouriéristes et des Cahiers Charles Fourier

Gayon, Paul
Article mis en ligne le 5 septembre 2014
dernière modification le 8 mai 2017

par Desmars, Bernard

Ingénieur agronome. Vit en Algérie dans les années 1890 et 1900. Participe très brièvement aux activités de l’Ecole Sociétaire Expérimentale à Paris en 1901.

Paul Gayon ne fait qu’un passage très éphémère au sein du mouvement fouriériste. Il est présent à quelques réunions de l’Ecole Sociétaire Expérimentale, groupe phalanstérien constitué en 1897, dont le principal objectif est l’acquisition d’un domaine sociétaire sur lequel pourrait être pratiquée l’association du capital, du travail et du talent. Il préside en particulier l’assemblée de l’E.S.E. du 11 juillet 1902, qui fait le point sur les recherches de terrains. Pendant la réunion, Gayon, sans doute en raison de sa qualité d’ingénieur agronome, est désigné pour accompagner Duponchel et Raymond-Duval, deux des principaux animateurs de l’E.S.E., pour aller visiter deux propriétés, l’une dans l’Aisne, l’autre en Seine-et-Marne. Ces visites n’ont aucun résultat [1].

Suite, probablement, à sa participation à ces travaux, il figure sur une liste des membres de l’E.S.E., publiée en septembre 1901 dans l’organe coopératif. Il est alors domicilié rue Montmartre, à Paris [2]. Mais on ne le revoit plus ensuite dans la documentation fouriériste.

En cette même année 1901, suite à une réunion visant à créer un « Syndicat général agraire », il figure au sein d’un comité d’initiative chargé d’en élaborer les statuts [3].

Sans doute s’agit-il du même Paul Gayon, ingénieur agronome, que l’on voit en Algérie à la fin du XIXe et au début du XXe siècle. Dans la première moitié des années 1890, associé avec un ingénieur anglais, Stephen Armstage, il effectue des sondages pour découvrir des gisements gaziers et pétroliers [4] ; en 1892, il fait partie d’une liste du parti républicain indépendant qui se présente aux élections municipales à Mostaganem [5]. Puis, en 1899 à Alger, il propose à la municipalité de prendre en charge la propriété de la voirie urbaine et l’évacuation de ses déchets et immondices pour en faire un engrais agricole (la proposition, acceptée par le conseil municipal, est refusée par le préfet, qui demande une adjudication publique) [6] ; l’année suivante, il figure sur une liste présentée pour les élections municipales à Mustapha, près d’Alger, par « le comité central républicain antijuif » [7]. Enfin, en 1903, il prend en location la ferme-école de Roudil et le domaine de Ben-Chicao (Algérie) pour y accueillir des adolescents envoyés par l’Assistance publique de Paris, et leur donner une formation professionnelle en agriculture ; mais le contrat est résilié dès 1904 à la demande du conseil général de la Seine, Gayon n’ayant pu respecter ses engagements [8].