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Site internet de l’Association d’études fouriéristes et des Cahiers Charles Fourier

Beunat, Pierre-Marie-Joseph
Article mis en ligne le 26 juin 2014
dernière modification le 27 juin 2021

par Desmars, Bernard

Né à Fort-Louis (Bas-Rhin) le 30 avril 1783. Sous-inspecteur des forêts. Tente de fonder un Cercle phalanstérien à Thann (Haut-Rhin).

En 1825 ou 1826, Pierre Marie Joseph Beunat est nommé sous-inspecteur des forêts dans le Puy-de-Dôme [1] ; il est domicilié à Riom où naît sa fille Anne Joséphine en 1826. Il est chevalier de la Légion d’honneur.

Quelques années plus tard, alors qu’il est à Thann (Haut-Rhin), il est révoqué de son administration, pour une raison inconnue. En mars 1837, il obtient sa réintégration au même poste (Thann) et au même grade (sous-inspecteur) [2].

En avril 1837, il se fait délivrer un brevet d’inventeur pour « un appareil dit atmopède-infuseur, propre à infuser toutes les matières végétales » ; il affirme que son procédé permet de consommer moins de combustible et préserve mieux l’arôme du café et du thé que les autres appareils. L’année suivante, il crée une société avec un industriel parisien pour exploiter le brevet d’invention [3].

Au début des années 1840, les tableaux de son administration le situent à Belfort, toujours comme sous-inspecteur [4] : au 1er janvier 1846 et au 1er janvier 1847, il est à nouveau à Thann, sous-inspecteur de première classe.

Dans les années 1840, il est disciple de Fourier. Jean Griess, voyageur de commerce et propagandiste des idées phalanstériennes, l’abonne à La Démocratie pacifique en 1847 ; il le présente comme très dévoué à la cause ; s’il ne figure pas parmi les renteurs, c’est que sa position ne lui permet pas. C’est à lui que nous devrons sous peu un cercle phalanstérien à Thann. Il fait constamment la propagande par distribution de livres. Il me disait dernièrement qu’il nous faudrait un dictionnaire phalanstérien pour l’explication de tous les mots nouveaux et du sens dans lequel doivent être interprétés tous les mots dans notre langage [5].

Il prend sa retraite en août 1848 [6]. En 1850, sa fille Anne Joséphine se marie avec Jean Risler, chimiste ; l’un des témoins de la cérémonie est le fouriériste Auguste Scheurer.