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Site internet de l’Association d’études fouriéristes et des Cahiers Charles Fourier

159-160
SARTI Maria Alberta : Quatre ouvrages sur Fourier

Torino, Giappichelli ed., 1988, 346 p. (1)
Torino, Giappichelli ed., 1989, 400 p. (2)
Torino, Giappichelli ed., 1989. 284 p. (3)
Torino, Stampatore ed., n.d., l20 p. (4)

Article mis en ligne le 30 octobre 2016
dernière modification le 27 octobre 2016

par Ucciani, Louis

Maria Alberta SARTI, La Tribune des femmes tra Fourier e Enfantin, Torino, Giappichelli ed., 1988, 346 p. (1)
Id., Fourier e Rousseau, Torino, Giappichelli ed., 1989, 400 p. (2)
Id., Fourier e Zola, Torino, Giappichelli ed., 1989. 284 p. (3)
Id., Altri brevi scritti su Fourier, Torino, Stampatore ed., n.d., l20 p. (4)

Ces différents essais de philosophie comparée permettent d’éclairer tant l’influence exercée par d’autres sur Fourier, que la sienne propre sur les autres, ainsi que la spécificité de son système.

C’est par exemple le rapport à Newton, ou celui à J. B. J. Fourier le mathématicien, dont Fourier le philosophe aurait « compris l’importance » (4, p. 13) ou encore Rousseau, dont « le Discours sur l’origine de l’inégalité [...] a le plus fortement influencé Charles Fourier avec son concept de la bonté originelle de l’homme » (4, p. 29). Rousseau encore, auquel l’auteur consacre un imposant ouvrage, où sont envisagés en détail les points de convergence et de divergence avec Fourier.

Mais c’est surtout dans son travail sur la confrontation Enfantin-Fourier à travers la Tribune des femmes que nous repérerons une recherche nouvelle. L’auteur note que la Tribune des femmes, « premier journal prolétaire et féminin, paru entre août 1832 et avril 1834 », lui apparait comme une « contre-preuve du caractère démocratique et progressiste de la pensée de Fourier » (1, p. 5). Fourier et Enfantin ne se sont guère fréquentés, ce dernier reprochant à l’autre sa méconnaissance des théories de Saint-Simon, avant d’avoir su finalement « tirer profit de la lecture des œuvres de son rival » (1, p. 248). Subsiste après l’analyse de leur influence sur les femmes de la Tribune que « l’hypothèse d’une racine commune aux deux "religions" saint-simonienne et sociétaire, aurait quelque fondement » (1, p. 270).

Autre approche éclairante, celle de la confrontation de Zola à Fourier, où l’auteur repère dans les notes de lecture de Zola, préparatrices à la rédaction de ses Évangiles, les références à Fourier. C’est sans doute dans son exil londonien que « Zola approfondit sa connaissance des socialistes français, en particulier de Fourier » (3, p. 9). Et pour Travail, il s’emploie à mettre en scène le monde selon Fourier : « Travail, note Zola, est l’œuvre que je voudrais faire avec Fourier, l’organisation du travail, le travail père et régulateur du monde » (3, p. 15). C’est là que l’auteur voit la grande intuition de Zola, qui « a compris en précurseur, que Fourier "l’utopiste" enseigne la rébellion au quotidien » (3, p. 17).