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Site internet de l’Association d’études fouriéristes et des Cahiers Charles Fourier

Gouté, (Anne-) Héloïse, née Coudray
Article mis en ligne le 17 décembre 2012
dernière modification le 26 juin 2022

par Desmars, Bernard

Née le 16 janvier 1836 à Blois (Loir-et-Cher), décédée en 1916. Epouse de Charles Gouté. Soutient la Maison rurale de Ry. Fait partie des premiers abonnés de La Rénovation.

Héloïse Coudray, née de père inconnu, est la fille d’une journalière à Blois. Elle se marie avec Charles Gouté, Velléda (qui meurt peu après sa naissance) et Minerve.

On la voit, ainsi que son mari, correspondre avec Riche-Gardon, un ancien fouriériste qui, dans les années 1860, accueille des lettres et des articles de ses ex-condisciples dans ses périodiques. La Renaissance publie en 1866 une lettre où elle déclare soutenir la création de la « société internationale pour la découverte des lois de l’ordre universel » proposée peu avant dans les mêmes colonnes par les fouriéristes Lamarche et Ernoult-Jottral ; « j’approuve de tout cœur [leur] projet […]. Comme eux, je désire un égal développement physique, moral et intellectuel de cette humanité qui a une mission si grande, si laborieuse à remplir en cette petite portion de l’univers » [1].

Elle et son mari apportent également leur contribution financière à plusieurs entreprises sociétaires, sans que l’on puisse toujours bien distinguer ce qui revient à l’un ou à l’autre, ou encore ce qui constitue un acte effectué en commun : dans les listes de souscripteurs à la Maison rurale de Ry, Adolphe Jouanne indique tantôt Charles, tantôt Héloïse Gouté parmi les donateurs [2]. Dans les années 1880, elle fait partie des « dames patronnesses » de la Société des Orphelinats du Sig, fondée par le fouriériste Henri Couturier et très liée à l’Union agricole d’Afrique [3].

Quand Hippolyte Destrem crée un nouveau périodique sociétaire, La Rénovation, en 1888, les époux Gouté ainsi que leurs deux enfants envoient leur contribution financière. Héloïse participe aussi au financement de la statue de Fourier ; elle envoie 20 francs « en exprimant le vœu que les admirateurs de Fourier mettent plus d’empressement à souscrire pour sa statue » [4]. Après la mort de Charles, en 1899, elle continue pendant quelque temps l’abonnement à la revue (la rédaction la remercie pour son réabonnement en 1901 et 1905). Au début du XXe siècle, elle quitte Ouchamps pour s’installer à Blois. En 1916, dans son numéro de mai-juin, La Rénovation annonce le décès de Mme Gouté, seulement présentée comme la « veuve du très zélé phalanstérien Alexandre Gouté qui fut un adhérent des premiers temps de l’école sociétaire », alors qu’elle-même a visiblement partagé les espérances harmoniennes de son mari [5].