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Site internet de l’Association d’études fouriéristes et des Cahiers Charles Fourier

Burgade, Philippe
Article mis en ligne le 14 mars 2011
dernière modification le 11 octobre 2015

par Sosnowski, Jean-Claude

Né à Bordeaux (Gironde) le 6 nivôse an 7 (26 décembre 1798). Décédé le 29 août 1849 à Cherbourg (Manche). Professeur d’hydrographie, de mathématiques et de navigation.

Il est le fils de François Burgade, qualifié d’instituteur en 1798 et de Jeanne Espiaux. Lors du décès de François Burgade le 5 décembre 1814 - alors régent de mathématiques au collège de Libourne (Gironde) et professeur de navigation et d’hydrographie à l’Ecole royale de navigation de Libourne -, Philippe Burgade lui succède tout d’abord à la fonction de bibliothécaire de la ville. La famille est estimée dans la ville et Philippe Burgade se trouve chargé de subvenir aux besoins de sa mère et de ses frères. Mais surtout, bachelier en sciences, après avoir été apprenti marin du 1er mars 1813 au 18 août 1814, il obtient, dès le décès de son père, le poste de professeur provisoire d’hydrographie à Libourne. Nommé définitivement le 1er janvier 1818, il est également provisoirement régent de mathématiques au collège de Libourne. Il est affecté dans cette ville jusqu’en 1832. En octobre 1832, il est muté à Dieppe (Seine-Maritime). En 1835, ses fréquentations (en particulier celle de Feret, bibliothécaire de la ville, principal rédacteur du Mémorial dieppois, journal de l’opposition) lui valent d’être suspecté d’appartenir à l’opposition républicaine. Il doit se disculper et déclare « qu’il était bien loin d’avoir eu jamais et n’avoir aujourd’hui aucune intention de se mettre en opposition avec les idées et les principes du gouvernement » [1]. Marié à Catherine-Camille Lachapelle, « père de famille, avec plusieurs enfans [sic] en bas âge, et sa mère à sa charge, tout lui faisait un devoir de se tenir dans les bornes de la prudence et qu’il n’aurait jamais imaginé qu’il put être porté des plaintes contre lui ». S’il a écrit quelques articles scientifiques pour le journal dieppois, il affirme avoir « cessé depuis plus d’un an ses relations avec le journal en question dans la crainte qu’elles ne le compromettent ». Malgré les qualités reconnues de Burgade, le commissaire général de la marine se range au souhait du sous-préfet qui réclame une mutation sous forme d’avancement. La demande prend effet le 1er juillet 1837 date à laquelle il retrouve ses fonctions à l’école navale de Libourne. Mais il faut attendre le 28 mai 1843 pour qu’il obtienne un avancement à la 3e classe. Muté à Cherbourg en décembre 1847 (il est alors professeur d’hydrographie et de navigation de 2e classe depuis le 29 juillet 1846), il y décède du choléra en 1849.
Il était, selon La Démocratie pacifique du 14 septembre 1849, « un des plus dévoués adhérents à la théorie de Fourier. Il s’est associé noblement à tous nos efforts de propagation ».