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Site internet de l’Association d’études fouriéristes et des Cahiers Charles Fourier

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A propos de quelques articles
Article mis en ligne le décembre 1995
dernière modification le 9 août 2004

Jean-Claude DUBOS, “Les Parentés académiques des premiers socialistes comtois : Fourier, Considerant, Proudhon, Just Muiron, Clarisse et Julie Vigoureux”, in Procès verbaux et Mémoires de l’Académie de Besançon, vol. 190, année 1992-1993, pp. 27-55.

Trois des premiers fouriéristes, groupés autour de Just Muiron vers 1820-1830, Désiré Ordinaire, Auguste Pecot et Auguste Demesmay, ainsi que Jean-Baptiste Considerant, le père de Victor, décédé en 1827, étaient membres de l’Académie de Besançon. D’une famille apparentée à celle de Fourier, Francis Wey, romancier et inspecteur général des Archives, fut en 1836 avec Raymond Brucker, le collaborateur de Considerant dans la rédaction d’un opuscule fouriériste Publication complète des nouvelles découvertes de Sir John Herschel dans le ciel austral et dans la lune. Autre petit cousin de Fourier, Alexandre Estignard, magistrat, historien et homme politique, publia en 1886 une étude sur le phalanstérien, dans laquelle il s’efforce, à travers sa correspondance avec Just Muiron, à démontrer l’attachement de Fourier pour sa ville natale.

Richard MOREAU, “Jules Marcou, ami de Pasteur, géologue aux États-Unis”, in Procès verbaux et Mémoires de l’Académie de Besançon, vol. 190, année 1992-1993, pp. 153-196.

Né à Salins comme Considerant, de seize ans son aîné, c’est au cours de ses voyages aux États-Unis où il fit l’essentiel de sa carrière de géologue, que Marcou eut l’occasion de le rencontrer et de devenir son ami. Ce qui amena Marcou à publier, au lendemain de sa mort, une “Notice biographique sur Victor Considerant” dans Le Salinois des 4, 11 et 18 février 1894. Marcou envoya cette notice au Comte de Paris, petit-fils de Louis-Philippe, avec qui il s’était lié aux États-Unis, et reçut en réponse la lettre suivante : “ Vous avez peint là un type absolument perdu aujourd’hui : le rêveur qui croit pouvoir refondre la société entière par le seul effet de la parole, de ses raisonnements et par l’exemple de ses vertus privées, qui est presque indifférent à la forme politique du gouvernement et qui répudie l’emploi de la force pour faire triompher son système ne se rencontre plus aujourd’hui. On ne rencontre plus surtout l’homme parfaitement honnête et désintéressé dans sa vie privée qui mourra pauvre après avoir consacré toutes ses forces et toute son intelligence à la réalisation de ses chimères. ” Bel hommage d’un adversaire politique qui, dans la suite de sa lettre, oppose Considerant à ceux pour qui “ la politique n’est qu’une carrière lucrative dans laquelle les meilleures chances sont réservées à ceux qui se vendent avec le plus de cynisme.”

Joan ROELOFS, “Charles Fourier : Proto-Red and Green”, Capitalism, Nature, Socialism. A Journal of Socialist Ecology, vol. 4, n°3 (septembre 1993), pp. 69-88.

Chaque école de réformateurs sociaux a su trouver dans les œuvres de Fourier des idées anticipant ses propres analyses. De nos jours, l’écologogie politique rouge et verte ne fait pas exception. Ses adeptes peuvent trouver dans les textes du Phalanstérien des développements sur de nombreux thèmes qui leur sont chers tels que le féminisme, une conception anti-consumériste, le travail attrayant, la libération des instincts, une critique de la famille et de l’éducation, etc. Ce qui leur permet de se définir comme porteurs d’une part de l’héritage fouriériste.