Né vers 1804 à Cluny (Saône-et-Loire), propriétaire à Cluny.
Lors du Congrès phalanstérien de Cluny (28 août 1839), il prononce un discours et porte un toast (« A la mémoire du Christ et de Charles Fourier ! A Victor Considerant, le plus brillant interprète de Charles Fourier ! ») d’après le journal dissident Le Nouveau Monde du 11 septembre 1839. Il est l’un des signataires de la circulaire du groupe fouriériste de Cluny invitant au congrès phalanstérien de 1840. Il est alors correspondant de l’Union harmonienne.
Il fait toujours partie du groupe du Nouveau Monde deux ans plus tard : il intervient le 7 avril 1841 à l’anniversaire de la naissance de Fourier avec une poésie sur l’immortalité de l’âme (Le Nouveau Monde, 1er mai 1841). Il est également l’auteur de « Harmonies sociales et politiques, recueillies et publiées au bénéfice des victimes de l’inondation de 1840, par un phalanstérien ». (Le Nouveau Monde, 1er juin 1841). En 1849, il participe à la fondation du club de la Folle Chetaille (Cluny), agréé par le maire le 23 mai. La Commission mixte de Saône-et-Loire le considère après l’insurrection consécutive au coup d’Etat du Deux-Décembre 1851 comme l’un des « chefs de l’insurrection » de Cluny et le condamne à la déportation (Algérie +) pour avoir « fait marcher le télégraphe » (c’est-à-dire la station de télégraphe optique située à Château, près de Cluny) et pour avoir envoyé des « émissaires pour soulever les campagnes ».
Sources
Archives nationales, BB30/400.
Archives départementales de Saône-et-Loire, série U.
Almanach social pour l’année 1840, Paris, Librairie sociale, 1840, p. 179. (En ligne sur le site de la Bibliothèque virtuelle de l’Université de Poitiers, Premiers socialismes).
Le Nouveau Monde du 11 septembre 1839, 1er juin 1841.
Bibliographie
Cédérom Maitron, à partir de notes de A. Jeannet et Pierre Lévêque.
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