Ouvrier horloger au Locle. Membre de l’Union harmonienne en 1839. Proche de la section du Locle de l’Internationale en 1868.
Il participe en novembre 1868 à l’action ponctuelle de coopération, décidée au sein de la section de l’Internationale du Locle (Suisse), « d’achat en grand » [1] d’articles de consommation courante à défaut de pouvoir créer une société de consommation dont la pertinence et la portée révolutionnaire paraît alors limitée. James Guillaume le dépeint de la manière suivante : trois ou quatre citoyens libres de leur travail dont « [...] l’excellent Gaspard Bovet, guillocheur, ancien phalanstérien, homme au cœur d’or, toujours prêt à payer de sa personne » sont volontaires pour le déchargement d’un wagon de pommes de terre. « Bovet avait endossé une blouse, et, depuis huit heures du matin, s’occupait à mettre des pommes de terre dans les sacs ». Remercié de ce simple dévouement par James Guillaume qui souligne que le guillocheur ne porte habituellement pas la blouse de l’ouvrier, Gaspard Bovet répond alors : « [...] ma femme et moi n’avons pas d’enfants, il est donc bien juste que je donne mon temps à mes principes. Il y a vingt ans je faisais déjà comme ça avec Considérant [sic] : ce n’est que par le dévouement que les idées font leur chemin ».
Selon toutes les apparences c’est lui que l’Almanach social pour l’année 1840 mentionne comme correspondant et membre de l’Union harmonienne, résidant en 1840, dans le quartier des Bergues, à Genève (Suisse).
[1] James Guillaume, L’Internationale, Documents et souvenirs (1864-1878), tome 1, Paris, Société nouvelle de librairie et d’édition, 1905, p. 90.
Sources
Almanach social pour l’année 1840, Paris, Librairie sociale (1839), p. 178 (en ligne sur le site de la Bibliothèque virtuelle sur les Premiers socialisme, université de Poitiers]).
James Guillaume, L’Internationale, Documents et souvenirs (1864-1878), tome 1, Paris, Société nouvelle de librairie et d’édition, 1905, pp. 90 et 95 (en ligne sur Internet archive).
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