Bandeau
charlesfourier.fr
Slogan du site

Site internet de l’Association d’études fouriéristes et des Cahiers Charles Fourier

Alliez, Augustin François Eustache
Article mis en ligne le 10 octobre 2009
dernière modification le 5 janvier 2014

par Sosnowski, Jean-Claude

Né le 20 septembre 1821 à Saint-Tropez (Var). Décédé le 26 novembre 1883 sans doute à Carpentras (Vaucluse). Lieutenant d’artillerie à Alger. Secrétaire de la commission de constitution du Cercle phalanstérien et Comité électoral d’Alger en avril 1848.

Augustin François Eustache Alliez est le fils d’un capitaine d’infanterie, décoré chevalier de la Légion d’honneur en 1813, François Charles Pierre Alliez et de Marie Anne Cauvin. Augustin Alliez embrasse également la carrière militaire.

Il intègre l’Ecole polytechnique en 1842 à la suite du concours de juillet 1841. Sa fiche matricule à l’Ecole polytechnique donne de lui cette description : « cheveux bruns ; front découvert ; nez moyen ; yeux bruns ; bouche moyenne ; menton rond ; visage ovale ; taille 169 ». Elève à l’Ecole d’application de l’artillerie au 1er février 1845, promu lieutenant d’artillerie, il est affecté le 1er février 1847, au 1er régiment d’artillerie de Grenoble basé en Algérie. Alliez est nommé capitaine en second le 15 février 1854 au 5e régiment d’artillerie à pied basé à Grenoble. Il est affecté à la 16e Légion de la Gendarmerie impériale à Carpentras (Vaucluse), le 31 octobre 1856. Alliez est mentionné comme chevalier de la Légion d’honneur alors que d’après son dossier sa nomination à ce grade date du 24 décembre 1869. Il est alors chef d’escadron de gendarmerie. Promu lieutenant-colonel, officier de la Légion d’honneur, il prend la tête de la 17e légion de gendarmerie à Bastia puis en 1874, le commandement de la 26e légion de gendarmerie à Brest. Alliez termine sa carrière comme chef du premier corps de la 2ème Légion de gendarmerie du Nord, à Lille en juillet 1879 et se fixe à Carpentras.

Le 3 février 1870, Alliez épouse à Carpentras, Caroline Marie de Lachau. Au moins une fille, Marie Marguerite Anne naît de cette union, à Brest le 13 juin 1875.

Le 7 avril 1848, Alliez assiste au banquet anniversaire de la naissance de Fourier tenu à Alger, à l’Hôtel de Rouen et porte un toast « Aux femmes ! ». « L’homme [...], fier d’une supériorité de force matérielle, s’est proclamé roi de la création, et vingt siècles de christianisme ont été impuissants à détruire une usurpation sanctionnée par le préjugés des traditions antiques. Mais une ère nouvelle se lève pour la femme. L’immortel génie de notre Maître a marqué sa véritable place dans la société comme dans la famille ! Désormais, elle sera le plus bel ornement de nos fêtes [...] », faisant référence aux principes qui guidaient le chevalier courtois. « Saluons tous de coeur, Messieurs, , cet heureux jour, où la femme, rentrée dans ses droits, viendra présider, comme un génie tutélaire à nos agapes fraternelles ».

Lors de la journée électorale du 9 avril qui suit, il est nommé secrétaire du bureau de la commission préparatoire pour étudier la création d’un cercle phalanstérien dont l’objectif est de centraliser l’action des disciples de Fourier disséminés sur le territoire algérien en un même groupe et les conduire « à participer à toutes les dépenses qui seront faites dans l’intérêt commun de la Cause ». La commission doit également provisoirement fonctionner comme comité électoral et désigne les candidats phalanstériens devant représenter l’Algérie et la cause sociétaire lors des élections législatives à l’Assemblée constituante d’avril 1848.