Né le 4 janvier 1821 à Saumur (Maine-et-Loire), décédé le 11 juin 1898 à Angers (Maine-et-Loire). Employé chez un huissier, puis professeur.
Pierre Cailhabet naît à Saumur, dans un milieu modeste (son père est cordonnier-bottier et décède alors que Pierre n’a que 7 ans). Il entre au collège de Saumur grâce à une bourse. Enseignent alors dans cet établissement Gustave Considerant, le frère de Victor, professeur de mathématiques, ainsi qu’un professeur de latin et de grec, disciple de Fourier, qui fait connaître la doctrine sociétaire à Pierre Cailhabet et à son ami Ernest Bardou.
Il y avait en ce temps-là, au collège, un professeur de seconde qui, au lieu de l’initier aux beautés des Lettres Grecques et Romaines, lui parla, ainsi qu’aux autres élèves, de la Doctrine de Charles Fourier (Nous regrettons de ne pas connaître le nom de ce zélé condisciple).
Gustave Considerant, frère de Victor, était alors professeur de mathématiques à ce même collège, et ne cessait de renchérir sur ce que leur disait le professeur de seconde. C’est ainsi que nos condisciples Pierre Cailhabet et Ernest Bardou, son intime ami, devinrent Phalanstériens [1].
Ce « zélé condisciple » est Auguste Thérault, qui enseigne à Saumur de 1834 à 1844.
Son baccalauréat obtenu, Pierre Cailhabet entre dans l’étude de son oncle, huissier à Saumur. Il se marie en 1864 avec Anne Eulalie Gicqueau, fille d’un chirurgien et veuve d’Auguste Thérault.
Les deux époux quittent Saumur et partent vivre en Italie, à Florence. Après quelques années difficiles, ils deviennent professeurs. Ils sont amis de François Sabatier, autre phalanstérien séjournant en Italie. Ils restent en relation avec les fouriéristes français et s’efforcent de propager les idées sociétaires à Florence.
Dans les années 1880, ils reviennent en France et s’installent à Angers. Quand les militants fondent en 1888 un nouvel organe fouriériste, La Rénovation, ils apportent leur contribution financière au nouveau groupe sociétaire et à sa publication. Anne décède en 1894, quatre années avant lui.
[1] Annales sociétaires. Organe de la Société l’Union phalanstérienne, n°2, 31 octobre 1898
Sources :
Archives nationales, fonds Fourier et Considerant, 10 AS 32, souscription à la Librairie des sciences sociales.
Archives nationales, fonds Fourier et Considerant, 10 AS 37 (681 Mi 59, vues 97-100 et 102-103, et 681 Mi 60, vues 67-70), lettres du 11 mars 1875, de janvier 1877, du 16 avril 1878, 23 avril 1879.
Ecole Normale Supérieure, Carton 2, Dossier 8, liste des souscripteurs en 1880-1881.
Ecole Normale Supérieure, Carton 4, Dossier 3, Chemise 2, Liste d’abonnés.
Archives départementales de Maine-et-Loire, état civil de Saumur, acte de naissance du 4 janvier 1821 (en ligne sur le site des Archives départementales de Maine-et-Loire, vue 64/355).
Archives départementales de Maine-et-Loire, état civil de Saumur, acte de mariage du 7 décembre 1864 (en ligne sur le site des Archives départementales de Maine-et-Loire, vue 245/249).
Archives départementales de Maine-et-Loire, état civil d’Angers (3e arrondissement), acte du 11 juin 1898 (en ligne sur le site des Archives départementales de Maine-et-Loire, vue 49/112).
La Rénovation, années 1888 à 1895.
Annales sociétaires. Organe de la Société l’Union phalanstérienne, n°2, 31 octobre 1898, nécrologie de Pierre Cailhabet.
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