Né à Saumur (Maine-et-Loire) le 26 avril 1819.
Ernest Bardou, fils d’un employé, adhère au fouriérisme alors qu’il est élève boursier au collège royal (nom du lycée sous la monarchie) de Saumur, dans les années 1830 ; outre Gustave Considerant - le frère de Victor - qui enseigne alors les mathématiques dans cet établissement, le personnel de ce collège comprend alors un professeur de latin et de grec, Auguste Thérault, qui initie plusieurs de ses élèves à la doctrine phalanstérienne, dont Ernest Bardou et son ami Pierre Cailhabet. Ainsi se forme à Saumur un petit groupe de fouriéristes.
A la fin des années 1860, Bardou s’abonne à La Science sociale. Il vit encore à Saumur à ce moment. Deux décennies plus tard, il participe encore à la tentative de reconstitution du mouvement fouriériste autour de La Rénovation, créée en 1888. Il s’abonne à cette revue - on le retrouve encore en 1902 parmi les abonnés - et apporte sa contribution financière à la réalisation de la statue de Fourier, érigée en 1899 [1]. Son domicile est alors situé à L’Isle-Adam (dans les correspondances de 1897 à 1901), où il fréquente un autre fouriériste, Dezermeaux , puis à Paris (en 1902)
[1] La Rénovation, 31 mars 1897
Sources
Archives nationales, 10 AS 36, lettres des 10 et 20 mars 1869.
Ecole normale supérieure, Fonds Considerant, Carton 13, Lettres des 27 mars 1867 et 6 mars 1868.
Les Annales sociétaires. Organe de la Société l’Union phalanstérienne, 31 octobre 1898 (Nécrologie de Pierre Cailhabet, qui mentionne rapidement le petit groupe saumurois).
La Rénovation, 20 avril 1889, 20 juin et 20 octobre 1890, 31 mai-30 juin 1892, 20 février-15 mars 1893, 10 juin-10 juillet 1894, 29 février 1896, 30 avril 1897, 28 février 1898, 28 février 1899, 28 février 1900, 31 janvier 1901 (abonnement et réabonnements à la revue)
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