Félix Armand, "P.-J. Proudhon et le fouriérisme", Revue d’histoire économique et sociale, 17 (3-4), 1929, p. 437-502.
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L’article de Félix Armand, placé sous le patronage de Célestin Bouglé, a paru dans la Revue d’histoire économique et sociale. L’auteur examine très précisément ce qui sépare Proudhon de Fourier et de l’Ecole sociétaire, puis ce que Proudhon doit à Fourier. Il insiste notamment sur l’évolution de la position de Proudhon une fois passé l’envoûtement initial. Il souligne en conclusion l’importance de l’un et de l’autre : « Mais malgré ce qui peut les séparer, différences de tendances, divergences de tempéraments, Proudhon et Fourier restent l’un près de l’autre. Après avoir été oublié et méprisé pendant cinquante ans par les socialistes marxistes, Proudhon connaît un renouveau d’influence. Fourier lui aussi revient à la lumière. Et c’est justice. Ces deux génies sont de même famille. » Ce même Félix Armand se montre moins nuancé - et probablement moins convaincant - en 1948, dans Les Fouriéristes et les luttes révolutionnaires de 1848 à 1851 : "Morte l’utopie, le socialisme scientifique était né" (p. 32). (Thomas Bouchet)

Plan de l’article :

Première partie : Proudhon critique du fouriérisme

– L’esprit du fouriérisme
La forme de la doctrine
Les tendances
La méthode

– Les thèses fouriéristes
Les principes du fouriérisme
L’organisation du phalanstère (la propriété - l’organisation du travail - Le problème de la répartition - la morale au phalanstère)
Conclusion de la première partie

Deuxième partie : Proudhon débiteur du fouriérisme

– Proudhon critique de la civilisation
Critique générale. Les contradictions proudhonniennes de la dualité d’essor
Les résultats subversifs de l’anarchie économique (la division du travail - le machinisme - la concurrence - le monopole - le fisc - les résultats : misère, vol, crime - conclusion : idée générale d’une civilisation mauvaise)

– Proudhon organisateur
Les principes de l’organisation (la Science sociale - la série - l’idée de l’évolution sociale)
Le nouvel ordre économique
L’état nouveau
Conclusion de la deuxième partie

Conclusion