Né le 6 novembre 1796 à Parthenay (Deux-Sèvres), mort le 21 février 1851 à Angers (Maine-et-Loire). Officier d’infanterie.
Isidore Allard est le fils d’un magistrat. Au moment de son mariage, en 1830, avec Zoé Gontard, la fille d’un propriétaire d’Angers, il est lieutenant d’état-major et demeure alors à Paris. Il reçoit en 1837 la Légion d’honneur - il a alors le grade de capitaine et est "employé aux travaux de la carte de France". Il finit sa carrière en tant que chef d’escadron d’état-major, avec, outre la légion d’honneur, le titre de chevalier des ordres de Saint-Ferdinand et de Charles III d’Espagne. Il prend sa retraite à Angers.
Fouriériste, assez fortuné et pourvu d’un efficace réseau de relations si l’on en croit la nécrologie rédigée par Ch. Genay (« professeur libre » et « phalanstérien d’Angers ») dans La Démocratie pacifique, Allard a le projet de créer vers 1850 des établissements d’utilité générale dans l’esprit de Fourier : boulangerie et boucherie sociétaires, colonie maternelle avec Laverdant et Savardan. Il tâche également de fonder un baignoir-école de natation, des écoles mutuelles. Il se montre enfin très actif à la Société fraternelle de la garde nationale, qui vient notamment au secours des indigents.
Par ailleurs, il s’intéresse beaucoup à l’horticulture et en particulier à l’arboriculture. En 1852, le comice horticole du Maine-et-Loire attribue son nom à une variété de poire (la "poire Beurré Allard"), "en mémoire des services rendus au Comice et à l’horticulture angevine par M. Isidore Allard" [1].
Dans une liste d’actionnaires du Sig, parue en 1869 dans le Bulletin de l’Union agricole d’Afrique, on trouve les héritiers d’un Isidore Allard, d’Angers. Les deux hommes n’en font très probablement qu’un.
Son neveu Emile Allard, ingénieur des ponts et chaussées, est également disciple de Fourier.
[1] D’après André Leroy, Dictionnaire de la pomologie, contenant l’histoire, la description, la figure des fruits anciens et des fruits modernes le plus généralement connus et cultivés, Paris, tome 1, 1867, p.294. L’ouvrage se réfère aux Annales du Comice, 1852, p.276
Sources
Archives départementales du Maine-et-Loire, état-civil d’Angers, acte de mariage, le 4 mai 1830 (premier arrondissement) et acte de décès, 21 février 1851 (deuxième arrondissement).
Archives nationales, base Léonore, dossier de légion d’honneur, LH/21/43
La Démocratie pacifique, 23 mars 1851 (nécrologie).
Almanach phalanstérien, 1852 (p. 76).
André Leroy, Dictionnaire de la pomologie, contenant l’histoire, la description, la figure des fruits anciens et des fruits modernes le plus généralement connus et cultivés, Paris, tome 1, 1867.
Bibliographie
Jacques Valette, « Utopie sociale et utopistes sociaux en France vers 1848 », dans 1848, les utopismes sociaux, Paris, Sedes, 1981, p. 99.
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