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Szymanski (ou Szymański), Jacques
Article mis en ligne le 1er août 2024
dernière modification le 15 juillet 2024

par Sosnowski, Jean-Claude

Né à Varsovie. Élève architecte à Paris. Membre correspondant de l’Union harmonienne en 1839. L’un des signataires de l’appel du comité de la souscription pour la fondation du premier phalanstère. Correspondant du groupe du Nouveau Monde en août 1841 à Cosne (auj. Cosne-Cours-sur-Loire, Nièvre).

Lors de l’insurrection polonaise de novembre 1830, Jacques Szymanski est sous-lieutenant au 5e régiment de chasseurs à pied. Il est de ceux dont les biens sont confisqués par le tsar Nicolas 1er. Exilé en France, il est affecté au dépôt de Tarbes (Hautes-Pyrénées), puis en avril 1834, il quitte Toulouse pour Paris afin de rejoindre un frère [1] selon le préfet de Haute-Garonne. Quelques mois plus tard, il est recherché, ainsi que Constantin Czyzkowski ; tous deux sont soupçonnés de carbonarisme. Jacques Szymanski est ancien président de la loge La Praga. Finalement, le 7 janvier 1835, le préfet indique que les deux réfugiés ont bénéficié d’une ordonnance de non-lieu, faute de preuves, mais « qu’ils ont fait partie d’une société carbonarique et qu’ils se sont, sous ce rapport rendus indignes de la bienveillance du gouv[ernemen]t » [2].

Jacques Szymanski est cité parmi les principaux artistes et travailleurs de l’École sociétaire à Paris pour l’année 1840. Il est l’un des membres et correspondants parisiens de l’Union harmonienne dont l’objet est de permettre de se connaître, de former divers groupes et ainsi « la constitution régulière de l’École sociétaire » [3]. Il donne pour adresse, celle du Nouveau Monde et de la Librairie sociale, 49 rue de Seine-Saint-Germain. Jean Gaumont [4] le présente comme secrétaire de Jan Czynski. Il cite une lettre adressée à La Correspondance harmonienne [5] dans laquelle Jacques Szymanski annonce que « des « masses d’ouvriers, d’artisans et de travailleurs [...] des quartiers les plus éloignés de Paris » répondent à l’auteur de L’Avenir des ouvriers, Jan Czynski.
Il est probablement [6] l’un des signataires de l’appel du comité de la souscription pour la fondation du premier phalanstère. Son nom n’est pas cité dans l’appel initial publié le 21 janvier 1840 par Le Nouveau Monde mais dans la réédition de cet appel paru dans l’Almanach social pour l’année 1841 [7]. Il n’est plus cité parmi les artistes et travailleurs de l’École sociétaire à Paris pour l’année 1841. C’est sans doute lui qu’on retrouve à Cosne comme correspondant du Nouveau Monde en août 1841 [8].