Bottier à Paris. Président de la Société Laborieuse des Cordonniers-Bottiers de Paris. Membre du comité dirigeant du groupe du Nouveau Monde. Membre du comité pour la fondation d’une colonie sociétaire au Texas en 1841.
Signalé comme travailleur de l’école phalanstérienne en avril 1841, il est bottier au 9 rue Tiquetonne à Paris [1]. Il préside la Société Laborieuse des Cordonniers-Bottiers de Paris fondée le 1er octobre 1840 [2]. La société verse des allocations de maladie et des pensions de vieillesse mais offre surtout une garantie contre le chômage involontaire. Elle compte regrouper ouvriers et patrons « sous la même bannière industrielle » [3]. Il intègre le comité dirigeant du groupe du Nouveau Monde à la fin juillet 1841 [4]. En novembre 1841, il est membre du comité constitué pour la fondation d’une colonie sociétaire au Texas et se propose « à ses propres frais » pour faire le voyage au Texas afin de « choisir le terrain et prendre tous les renseignements sur les lieux mêmes » [5], le comité souhaitant prémunir les colons de toute déconvenue.
[1] « Troisième liste des travailleurs de notre école », Le Premier Phalanstère, jeudi 15 avril 1841, p. 4.
[2] « Science sociale. Groupe du Nouveau Monde », Le Nouveau Monde, 1er août 1841, p. 1 ; « Société laborieuse des ouvriers cordonniers bottiers », Le Nouveau Monde, 1er novembre 1841, p. 3-4.
[3] Michael D. Sibalis, « Laurent Héronville et la Société Laborieuse des Cordonniers-Bottiers de Paris. Une mutuelle fouriériste au XIXe siècle », Cahiers Charles Fourier, 1990, n° 1, en ligne : http://www.charlesfourier.fr/spip.php?article8 (consulté le 29 janvier 2023).
[4] « Science sociale. Groupe du Nouveau Monde », Le Nouveau Monde, 1er août 1841, p. 1.
[5] « Colonie sociétaire au Texas », Le Nouveau Monde, 1er novembre 1841, p. 1.
Sources
« Troisième liste des travailleurs de notre école », Le Premier Phalanstère, jeudi 15 avril 1841, p. 4 (en ligne sur Gallica).
« Science sociale. Groupe du Nouveau Monde », Le Nouveau Monde, 1er août 1841, p. 1 (en ligne sur Gallica).
« Société laborieuse des ouvriers cordonniers bottiers. Symptômes de garantisme », Le Nouveau Monde, 1er septembre 1841, p. 2-3 (en ligne sur Gallica).
« Colonie sociétaire au Texas », Le Nouveau Monde, 1er novembre 1841, p. 1 (en ligne sur Gallica).
« Société laborieuse des ouvriers cordonniers bottiers », Le Nouveau Monde, 1er novembre 1841, p. 3-4 (en ligne sur Gallica).
« Société laborieuse des ouvriers cordonniers bottiers », Le Nouveau Monde, 1er février 1843, p. 2-3 (en ligne sur Gallica.)
Bibliographie
Henri Desroche, La Société festive. Du fouriérisme écrit aux fouriérismes pratiqués, Paris, Seuil, 1975, p. 238.
Jean Gaumont, « Les fouriéristes et le mouvement précoopératif : les associations pour la vie à bon marché », Revue d’économie politique, vol. 40, Paris, Sirey, 1926, p. 1014-1059. (en ligne sur Gallica).
Michael D. Sibalis, « Laurent Héronville et la Société Laborieuse des Cordonniers-Bottiers de Paris. Une mutuelle fouriériste au XIXe siècle », Cahiers Charles Fourier, 1990, n° 1, en ligne : http://www.charlesfourier.fr/spip.php?article8 (consulté le 29 janvier 2023).
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