Né à Brie-Comte-Robert (Seine-et-Marne) le 26 messidor An IX (15 juillet 1801). Tourneur en bois à Paris. Travailleur phalanstérien.

Gabriel Julien Poussard est le fils de Jean Julien Poussard, revendeur demeurant 1 rue Lenoir à Paris et de Marie-Anne Dubois, récemment décédée lorsqu’il épouse Héloïse Ledru le 5 novembre 1821. Le couple se marie selon la religion catholique à l’église Saint-Merry. Gabriel Julien Poussard est alors ouvrier tabletier demeurant 21 rue des Petits-Champs-Saint-Martin. La mariée, née le 22 juin 1806, est âgée de 15 ans. Elle est fille d’un fabricant de ressorts, Jean-Pierre Ledru exerçant 4 rue des Petits champs Saint-Martin et de Bonne Dorothée Chamoy, disparue depuis le mois d’avril 1814 lors de l’entrée des troupes alliées dans Paris.

« Fabricant de chaises, fauteuils, pliants pour la campagne – cannes à sièges, cannes d’artistes perfectionnées et garanties – lit pliant breveté dont on peut en le décomposant obtenir deux chaises et un fauteuil forts commodes » [1], il est établi comme tourneur en bois au 279 rue Saint-Denis à Paris, en avril-mai 1846. Il est recommandé comme travailleur phalanstérien par La Correspondance des disciples de la science sociale. Il est signalé dans les différents almanachs du commerce à cette adresse jusqu’en 1853. De 1859 à 1875, on le retrouve au 59 rue du Faubourg-du-Temple.
Déjà établi rue Saint-Denis au n° 305 en 1835, quel lien Gabriel Julien Poussard a-t-il avec Charles Poussard, né vers 1814 à Paris, également fabricant de cannes, coïnculpé en 1836-1837 dans l’affaire de l’Association des Familles ou affaire de l’impasse Saint-Sébastien ? [2]