Né le 11 juillet 1814 à Laon (Aisne), décédé le 6 janvier 1891 à Caen (Calvados). Avocat, puis magistrat. Disciple de Fourier dans les années 1840.
Jules Charles Godon est le fils d’un propriétaire ; après ses études de droit, il s’inscrit au barreau de Laon en 1838 et exerce la profession d’avocat. En 1840, sa sœur Eulalie épouse Jacques François Glatigny, secrétaire de la mairie de Laon, et correspondant de l’École sociétaire dans les années suivantes.
Jules Charles Godon se marie en 1842 avec Sophie Vlaminck, la fille d’un contrôleur des contributions indirectes. Une fille naît en mars 1843, mais décède en septembre suivant. Les époux Godon ont un garçon en février 1848, Charles Albert, futur officier d’infanterie. À chaque acte d’état civil (naissances, mariage et décès), Jacques François Glatigny est l’un des témoins.
En mars 1848, Jean-Baptiste Godin écrit aux dirigeants parisiens de l’École sociétaire pour annoncer qu’il a contacté « MM. Glatigny et Godon de Laon […] afin de déterminer la réunion des phalanstériens du département de l’Aisne pour nous concerter » dans la perspective des élections à l’Assemblée constituante [1] ; une liste comptant plusieurs fouriéristes de l’Aisne est effectivement constituée, avec notamment Godin, Glatigny, Godon et Léon Magnier, le directeur du Courrier de Saint-Quentin [2] ; mais aucun n’est élu.
D’ailleurs, il vient d’être nommé substitut au tribunal de première instance de Laon. Désormais, il s’éloigne du mouvement fouriériste et poursuit sa carrière dans la magistrature ; après son poste au tribunal de Laon, il rejoint la Normandie, d’abord comme substitut à Coutances (Manche), de 1851 à 1854, comme procureur à Vire (Calvados) en 1854 et 1855 et à Bayeux de 1855 à 1864, comme conseiller à la cour d’appel de Caen de 1864 jusqu’à sa retraite en 1884. Il obtient la Légion d’honneur en 1878.
[1] Archives nationales, fonds Fourier et Considerant, 10 AS 38 (681 Mi 64, vue 317), lettre de Jean-Baptiste Godin, 14 mars 1848.
[2] La Démocratie pacifique, 10 avril 1848.
Sources :
Archives nationales, fonds Fourier et Considerant, 10 AS 38 (681 Mi 64, vue 317), lettre de Jean-Baptiste Godin, 14 mars 1848.
Archives nationales, LH/1162/27, dossier de Légion d’honneur de Jules Charles Godon (en ligne sur Leonore]).
Archives départementales de l’Aisne, 5Mi0076, état civil de Laon, acte de naissance, 11 juillet 1814 (en ligne sur le site des Archives départementales de l’Aisne, vues 44-45/218).
Archives départementales de l’Aisne, 5Mi0081, état civil de Laon, acte de mariage, 22 juin 1842 (en ligne sur le site des Archives départementales de l’Aisne, vues 140-141/265).
Archives départementales de l’Aisne, 5Mi0081, état civil de Laon, acte de naissance d’Eulalie Mathilde Godon, 21 mars 1843 (en ligne sur le site des Archives départementales de l’Aisne, vue 27/261).
Archives départementales de l’Aisne, 5Mi0081, état civil de Laon, acte de décès d’Eulalie Mathilde Godon, 18 septembre 1843 (en ligne sur le site des Archives départementales de l’Aisne, vue 226/261).
Archives départementales de l’Aisne, 5Mi0082, état civil de Laon, acte de naissance de Charles Albert Godon, 21 février 1848 (en ligne sur le site des Archives départementales de l’Aisne, vues 15-16/282).
Archives départementales du Calvados, état civil de Caen, acte de décès, 7 janvier 1891 (en ligne sur le site des Archives départementales du Calvados, vue 12/417).
La Démocratie pacifique, 10 avril 1848 (en ligne sur Gallica).
Sitographie :
Annuaire rétrospectif de la magistrature, XIXe-XXe siècles, dossier de Jules Charles Godon.
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