Né le 30 mars 1807 à Paris (Seine), décédé le 1er juin 1866 à Perpignan (Pyrénées-Orientales). Officier d’artillerie. Actionnaire de l’Union agricole d’Afrique, abonné à La Science sociale
Fils d’un employé, François Eugène Mongellas est le frère aîné de Laurent Hippolyte Marie Mongellas, futur magistrat puis avocat, et disciple de Fourier. Il entre dans l’armée en 1830 dans un régiment de chasseurs à cheval ; puis il rejoint en 1834 un régiment d’artillerie, d’abord en tant que canonnier, puis successivement comme artificier, brigadier fourrier et maréchal des logis. Il est promu sous-lieutenant en 1840, puis lieutenant en 1842, capitaine en 1847.
Cette même année 1847, il apparaît sur la première liste des actionnaires de l’Union agricole d’Afrique, une société formée par des fouriéristes lyonnais afin d’obtenir la concession d’un domaine en Algérie afin d’y expérimenter une organisation du travail inspirée des principes phalanstériens [1]. Il verse 500 francs à la société [2].
En 1848, il se marie avec Angélique Émilie Mélanie Thérèse Artus, fille d’un négociant de Perpignan. Il est en Algérie de 1855 à 1857, d’abord à Constantine, puis à Alger. Il rejoint ensuite la Bretagne (Brest et Lorient), puis Perpignan. Ses supérieurs sont plutôt réservés : « a de la conduite, ne manque pas de zèle ; peu de moyens, pauvre officier » [3]. Il obtient tardivement la Légion d’honneur en 1861 – qui lui est remise par le fouriériste Estève Boissonnet – et prend sa retraite en janvier 1862.
En 1866, les dirigeants du mouvement fouriériste adressent à leurs condisciples une circulaire dans laquelle ils leur demandent s’ils prévoient de s’y abonner, voire d’y collaborer. Sans doute François Eugène Mongellas répond-il qu’il a l’intention de prendre un abonnement ; en mars 1867 La Science sociale paraît et un exemplaire est envoyé à son adresse ; mais il est déjà décédé et c’est sa veuve qui le reçoit ; elle décide de s’y abonner [4].
[1] Archives nationales d’outre-mer, Aix en province, 3 M 468, département d’Oran, liste d’actionnaires de l’Union agricole d’Afrique, août 1847.
[2] Bulletin de l’Union agricole du Sig, 1852, 1er trimestre, liste des actionnaires.
[3] Archives du Service historique de la défense, 4 Yf 61 614, dossier François Eugène Mongellas, notice de 1860.
[4] École normale supérieure, fonds Considerant, carton 13, dossier 1, lettre de Mme veuve Mongellas, 24 avril 1867.
Sources :
Archives nationales, fonds Fourier et Considerant, 10 AS 40 (681 Mi 68, vue 231), lettre de Marie Mongellas (1860 ou 1870), sans date.
Archives nationales d’outre-mer, Aix en province, 3 M 468, département d’Oran, liste d’actionnaires de l’Union agricole d’Afrique, août 1847.
Archives du Service historique de la défense, 4 Yf 61 614, dossier François Eugène Mongellas.
École normale supérieure, fonds Considerant, carton 13, dossier 1, lettre de Mme veuve Mongellas, 24 avril 1867.
Archives de Paris, 5Mi1 139, actes de l’état civil reconstitué, acte de naissance, 31 mars 1807 (en ligne sur le site des Archives de Paris, vue 24/51).
Archives départementales des Pyrénées-Orientales, état civil de Perpignan, acte de mariage, 18 décembre 1848 (en ligne sur le site des Archives départementales des Pyrénées-Orientales, vues 255-256/545).
Archives départementales des Pyrénées-Orientales, état civil de Perpignan, acte de décès, 1er juin 1866 (en ligne sur le site des Archives départementales des Pyrénées-Orientales, vue 145/639).
Bulletin de l’Union agricole du Sig, 1852, 1er trimestre, liste des actionnaires.
Sitographie :
Dossier de la Légion d’honneur de François Eugène Mongellas, LH/1905/32, sur la Base Leonore.
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