Angélique Mélanie Émilie Thérèse Artus est la fille d’un négociant de Perpignan. En 1848, elle épouse l’officier d’artillerie François Eugène Mongellas, disciple de Fourier. Après avoir résidé en Algérie, où une fille est née, puis en Bretagne, la famille s’établit à Perpignan quand François Eugène Mongellas prend sa retraite en 1862.

En 1866, la direction de l’École sociétaire envisage la création d’un périodique et sollicite les fouriéristes afin qu’ils indiquent s’ils prévoient ou non de s’abonner. Sans doute François-Eugène Mongellas a-t-il répondu positivement. En tout cas, La Science sociale, qui paraît à partir de mars 1867, lui est adressée. Mais le destinataire est décédé quelques mois auparavant. Angélique Mélanie Émilie Thérèse Artus écrit alors aux responsables de la revue fouriériste :

je suis hélas, monsieur, la veuve bien profondément affligée de ce disciple dévoué de l’école phalanstérienne.

À ce titre, et aussi à cause de ma sympathie pour cette œuvre de propagation, je vous prierai, Monsieur, de vouloir bien m’inscrire au nombre de vos abonnés [1].

Angélique Mélanie Émilie Thérèse Artus se réabonne en mars 1868, ainsi qu’en 1869 et peut-être en 1870 [2].