Bandeau
charlesfourier.fr
Slogan du site

Site internet de l’Association d’études fouriéristes et des Cahiers Charles Fourier

132
COSNIER Colette : Marie Pape-Carpantier, fondatrice de l’école maternelle (2003)

Paris, Fayard, 2003

Article mis en ligne le décembre 2003
dernière modification le 24 janvier 2009

par Dubos, Jean-Claude

D’abord directrice de salle d’asile à La Flèche, sa ville natale, puis au Mans, Marie Pape-Carpantier (1815-1878) est considérée comme la véritable fondatrice des écoles maternelles qui succédèrent aux salles d’asile. Elle entretint des relations d’amitié avec de nombreux fouriéristes, le docteur Auguste Savardan, Louise Crombach, Félix Milliet, qui l’introduisit à la « colonie » de Condé-sur-Vesgre, et collabora à des journaux fondés par des fouriéristes et qui la soutinrent dans son action : la Revue de l’Éducation nouvelle de Jules Delbrück, et l’Économiste français de Jules Duval. Colette Cosnier décèle d’ailleurs à maintes reprises l’influence de Fourier (et aussi celle de la franc-maçonnerie) dans les nombreux ouvrages relatifs à l’éducation des jeunes enfants qu’elle a publiés.

Nommée en avril 1848 directrice de la première École Normale Maternelle créée à Paris par Hippolyte Carnot, elle le demeura durant tout le Second Empire, protégée par le ministre Victor Duruy, malgré l’hostilité des cléricaux qui firent mettre un de ses livres à l’Index en 1863 et obtinrent finalement sa révocation en 1874 sous la présidence de Mac Mahon. Elle fut cependant membre du jury de la section pédagogique de l’Exposition universelle de 1878, quelques mois avant sa mort survenue le 31 juillet 1878.

L’un des intérêts de l’ouvrage de Colette Cosnier est de montrer que dans son combat pour l’éducation des enfants des classes les plus pauvres Marie Pape-Carpantier a été soutenue par la vigilante amitié de plusieurs fouriéristes. A notre connaissance il n’existe pas de travail d’ensemble sur les fouriéristes et l’éducation, c’est une lacune qui mériterait d’être comblée. Nous citerons seulement quelques noms, ceux de Jean Macé, de Jules Delbrück, et de Clarisse Coignet, nièce de Clarisse Vigoureux dont l’action en faveur de l’enseignement féminin a fait l’objet d’une communication de notre sociétaire Janine Joliot à l’Académie de Besançon en 1987. Proposez-nous, pour les Cahiers à venir, des communications sur le sujet !