Né le 17 mars 1763 à Rodez (Aveyron) décédé le 20 janvier 1849 à Rodez. Officier des armées révolutionnaires, puis des armées napoléoniennes. Maire de Rodez. Abonné au Phalanstère et à La Phalange
Sébastien Viala est le fils d’un maître chapelier, né sur le territoire de la paroisse Saint-Amans, à Rodez, territoire qui, après la révolution constitue la commune d’Olemps. Il fait des études au collège catholique de Rodez, mais refuse d’entrer dans le clergé, comme le souhaitent ses parents [1]. Engagé en 1781 comme simple soldat dans les armées du roi, il accède aux grades de caporal (1784), puis de sergent fourrier (1787). Il quitte l’armée en 1789.
Mais dans les premières années de la période révolutionnaire, son passé militaire favorise son élection au grade de capitaine de la Garde nationale de Rodez. Quand il se marie en juin 1792 avec Marie-Rose Julien, la fille d’un marchand tapissier de Rodez, il est « sous-chef au bureau de l’impôt du district de Rodez ». Un fils naît en septembre suivant.
Mais Sébastien Viala reprend rapidement du service, d’abord dans un bataillon de volontaires de l’Aveyron, puis dans l’armée des Alpes et ensuite dans l’armée d’Italie, avec laquelle il participe à plusieurs campagnes conduites par le général Napoléon Bonaparte. De retour à Rodez, il obtient le divorce en 1798, en mettant en avant l’« inconduite [de son épouse] durant [s]es quatre années d’absence […] [et] l’oubli qu’elle [a] fait de ses devoirs » [2]. Il prend ensuite part à l’expédition d’Égypte, puis aux campagnes européennes du général Bonaparte. Il est fait chevalier (décembre 1803) puis officier (juin 1804) de la Légion d’honneur. Blessé lors de la bataille d’Iéna (1806), il est élevé au grade de général de brigade. Fait chevalier de l’Empire en 1808, il prend sa retraite en 1811 à cause de ses problèmes de santé ; il s’installe à Rodez, dont il est nommé maire ; il démissionne en 1813.
Au lendemain de l’arrivée sur le trône de Louis-Philippe, il est nommé une seconde fois maire de Rodez, mais il refuse la fonction [3].
Il est abonné au Phalanstère, qui paraît à partir de juin 1832. Un an plus tard, il écrit à la direction du journal :
Vous trouverez ci-inclus le renouvellement de mon abonnement à votre journal que je goûte infiniment puisqu’il réalise tout le bien qu’on promet en vain depuis si longtemps à la pauvre humanité. [4]
Il figure aussi parmi les abonnés de La Phalange en 1837-1838 [5] et encore au début des années 1840 [6].
[1] B. Lunet, « Le général Viala », dans Ordres équestres. Documents sur les ordres du Temple et de Saint-Jean-de-Jérusalem en Rouergue, suivis d’une notice historique sur la Légion d’honneur et du tableau raisonné d ses membres dans le même pays, par Hippolyte de Barrau, Rodez, Impr. de N. Ratery, 1861, p. 508
[2] Archives départementales de l’Aveyron, 4E212-12, état civil de Rodez, acte de divorce, 25 ventôse an 6 (15 mars 1798).
[3] Ordonnance royale du 31 août 1833, Journal des débats, 1er septembre 1830. Et B. Lunet, « Le général Viala », loc. cit.
[4] Archives nationales, fonds Fourier et Considerant, 10 AS 30 (681 Mi 49, vue 86), lettre de Sébastien Viala, 13 juin 1833.
[5] Archives nationales, Fonds Fourier et Considerant, Archives sociétaires, 10AS31(1) (689Mi51), Vue 20– f. 4r, 1837-1838, Liste des « abonnés [à La Phalange] qui ont droit aux gravures de Chartres ».
[6] École normale supérieure, carton 3, dossier 2, chemise 1, cahiers d’abonnements à La Phalange (1840-1842) ; cahier n°2 : Viala s’abonne pour un an le 13 janvier 1841 ; cahier n°5 : le 1er mars 1842, il renouvelle son abonnement encore pour un an.
Sources :
Archives nationales, fonds Fourier et Considerant, 10 AS 30 (681 Mi 49, vue 86), lettre de Sébastien Viala, 13 juin 1833.
Archives nationales, fonds Fourier et Considerant, 10AS 30 (681Mi49, vues 414-417), 1833, abonnés au Phalanstère.
Archives nationales, fonds Fourier et Considerant, 10AS31(1) (689Mi51, vues 10-22), 1837-1838, liste des « abonnés [à La Phalange] qui ont droit aux gravures de Chartres ».
École normale supérieure, carton, 3, dossier 2, chemise 1, cahiers d’abonnements à La Phalange (1840-1842).
Archives départementales de l’Aveyron, 4E212-7, paroisse de Saint-Amans, acte de baptême, 11 mars 1763 (en ligne sur le site des Archives départementales de l’Aveyron, vue 5/31).
Archives départementales de l’Aveyron, 4E212-4, état civil de Rodez, paroisse Notre-Dame, acte de mariage, 6 juin 1792 (en ligne sur le site des Archives départementales de l’Aveyron, vue 24/43).
Archives départementales de l’Aveyron, 4E212-12, état civil de Rodez, acte de divorce, 25 ventôse an 6 (15 mars 1798) (en ligne sur le site des Archives départementales de l’Aveyron, vue 25/32).
Archives départementales de l’Aveyron, 4E212-35, état civil de Rodez, acte de décès, 20 janvier 1849 (en ligne sur le site des Archives départementales de l’Aveyron, vue 11/30).
Aug. de Montvel, Viala (le chevalier), général de brigade, Officier de la Légion d’honneur, maire de Rodez, inscrit sur l’Arc-de-Triomphe de l’Étoile, Paris, bureau du Panthéon biographique universel, 1854, 7 p. (en ligne sur Gallica).
Journal des débats, 3 septembre 1830 (en ligne sur Gallica).
Sitographie :
Dossier de Légion d’honneur, LH/2703/69 (en ligne sur Leonore).
SOSNOWSKI Jean-Claude, « Liste d’abonnés au journal Le Phalanstère pour l’année 1833 », charlesfourier.fr, rubrique « Réalisations et propagation », avril 2014, en ligne : http://www.charlesfourier.fr/spip.php?article1306 (consulté le 1er décembre 2021).
SOSNOWSKI Jean-Claude, « Liste des « abonnés [à La Phalange] qui ont droit aux gravures de Chartres », (1837 ?) » , charlesfourier.fr , rubrique « Réalisations et propagation » , avril 2014, en ligne : http://www.charlesfourier.fr/spip.php?article1307 (consulté le 6 mai 2022).
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