Il est vrai que ce livre détonne, tant il est rare de voir un lecteur de Fourier « regretter la docilité manifestée de nos jours par la littérature, ou le cinéma, vis-à-vis des prestiges de l’idéal fouriériste. » [201], et s’il veut casser le « caissier du délire », nous ne le suivrons pas sur cette voie. Disons simplement que partant du postulat que Fourier est un utopiste (ce qu’il faudrait démontrer !), il lui attribue tout ce que les utopistes auraient pu produire de méfaits. Remarquons le procédé qui attaque l’écrivain et qui semble protéger le politique, comme si c’était de lui que dépendait l’arsenal des lois et des décrets ! En tout cas « Pour être émancipés de Karl Marx, nous ne le sommes pas nécessairement de Fourier. » Et c’est à lui qu’il veut ici faire son compte. En tout cas voir dans nos mœurs sexuelles actuelles du fouriérisme est bien étrange, tant précisément Fourier mettait en garde contre l’hypocrisie des Civilisés en la matière. Pour le reste si quelques uns de nos compagnons de misère trouvent plaisir en ce bas monde, eh bien tant mieux pour eux !