Limonadier. Membre de la colonie phalanstérienne du Sahy (São Francisco do Sul, Santa Catarina, Brésil).
Recruté au nom de l’Union industrielle par le Docteur Arnaud, Rouget arrive au Havre le 8 février 1842 avec dix-huit autres hommes, six femmes et cinq enfants ; tous embarquent le 15 février à bord de La Neustrie pour le Brésil [1]. Les passagers arrivent à Rio de Janeiro le 18 avril pour ensuite rejoindre les colons qui se sont rangés derrière Benoît Mure et se sont établis au Sahy [2]. La loi brésilienne du 11 octobre 1837, le décret du 11 décembre 1841 et le contrat signé avec Benoît Mure le 19 janvier 1842 obligent les colons à vivre deux ans dans la colonie sous peine de devoir rembourser le double de ce qu’ils doivent au loueur, en l’occurrence Benoît Mure [3]. Cependant, le 22 août 1842, Benoît Mure autorise Rouget et trois autres colons, Martel, Blanchard et Desaunay, à quitter la colonie pour Montevideo (Uruguay). « Ces messieurs ont usé en cela du droit qu’ils s’étaient réservé en signant le contrat à Rio et comme du reste il nous faut espérer leur retour dès lors qu’ils ont fait quelques travaux utiles, je me plais à leur rendre justice [...] » [4] déclare Mure.
[1] Laurent Vidal, Ils ont rêvé d’un autre monde, Paris, Flammarion, 2014, p. 225, d’après « Rôle d’équipage de la Neustrie » (Archives départementales de Seine-Maritime, 6P6/109/266).
[2] Laurent Vidal, opus cité, p. 238.
[3] Laurent Vidal, opus cité, d’après « Lettre de Benoît Mure, 30 novembre 1842 » (Archives historiques de Joinville – Coleçáo Carlos Ficker).
[4] Laurent Vidal, opus cité, p. 242-243 d’après « Lettre de recommandation de Benoît Mure (en français), 22 août 1842 » (Archives historiques de Joinville – Coleçáo Carlos Ficker).
Bibliographie
Laurent Vidal, Ils ont rêvé d’un autre monde, Paris, Flammarion, 2014, p. 225, p. 228, p. 238, p. 242-243.
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