Cultivateur. Membre de la colonie phalanstérienne du Sahy (São Francisco do Sul, Santa Catarina, Brésil).
Recruté au nom de L’Union industrielle par le Docteur Arnaud, il arrive au Havre le 8 février 1842 avec dix-huit autres hommes, six femmes et cinq enfants ; tous embarquent le 15 février à bord de La Neustrie pour Rio de Janeiro. Arrivé à Rio de Janeiro le 18 avril, Trubert rejoint les colons qui se sont rangés derrière Benoît Mure et se sont établis au Sahy.
Selon l’auteur de la lettre témoignage sur le phalanstère du Sahy dirigé par Benoît Mure, publiée en 1842 et intitulée Phalanstère du Brésil. Voyage dans l’Amérique méridionale [1], il est un « agriculteur très-capable » [2] ; il a en charge le développement de l’élevage dans la colonie :
Il remplira, quand l’heure sera venue, les espérances qu’il a fait concevoir. Une grande partie de l’œuvre préparatoire repose sur lui. C’est grâce à lui que le nouveau convoi aura des œufs, du beurre, du lait et de la viande.
Selon un autre témoignage rédigé un peu moins de six mois plus tard, le 5 janvier 1843 et paru dans le Jornal do Commercio de Rio de Janeiro, il est parmi les colons qui se considèrent « très satisfaits de leur chance. Les plus anciens, comme MM. Garilliant, Trubert et d’autres, écriront déjà en France pour appeler leurs enfants et inviter leurs concitoyens à partager leur chance » [3].
[1] Louise Bachelet, Phalanstère du Brésil. Voyage dans l’Amérique méridionale, [Paris], Agence coloniale du Brésil, 1842. Si Pierre-Luc Abramson, Mondes nouveaux et Nouveau Monde. Les utopies sociales en Amérique latine au XIXe siècle, Dijon, Les Presses du réel, 2014, est convaincu de l’existence de Louise Bachelet, Laurent Vidal, Ils ont rêvé d’un autre monde, Paris, Flammarion, 2014 considère que Benoît Mure se cache derrière ce nom. Cet écrit ne serait qu’un outil de propagande pour attirer de nouveaux colons alors que les premiers arrivants se sont scindés en deux groupes rivaux, l’un dirigé par Michel Derrion, l’autre par Benoît Mure.
[2] Louise Bachelet, op. cit., p. 10.
[3] Jornal do Commercio (RJ), 26 février 1843, p. 3. « e os colonos pareclão mui satisfeitos de sua sorte. Os mais antigos, como o Sr Garilliant, Trubert e outros, jã escrevèrão para a França chamando seus filhos e convidando seus conbedicos a partilharem sua sorte ».
Sources
Louise Bachelet, Phalanstère du Brésil. Voyage dans l’Amérique méridionale, [Paris], Agence coloniale du Brésil, 1842, p. 10 (en ligne sur Biblioteca Brasiliana Guita e José Mindlin).
« Correspondencias. Colonia industrial do Sahy », Jornal do Commercio (RJ), 26 février 1843, p. 3 (en ligne sur Biblioteca Nacional Digital Brasil).
Bibliographie
Laurent Vidal, Ils ont rêvé d’un autre monde, Paris, Flammarion, 2014, p. 226-228.
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