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Marcandier, Jean-Baptiste Antoine
Article mis en ligne le 12 juillet 2020
dernière modification le 27 décembre 2021

par Sosnowski, Jean-Claude

Tourneur en métaux à Rio de Janeiro en 1843 puis artiste bronzier. Membre et secrétaire-adjoint du conseil d’administration de l’Union industrielle en avril 1841.

Marcandier est membre et secrétaire-adjoint du conseil d’administration de l’Union industrielle en avril 1841. La société est constituée lors d’une assemblée générale le 18 avril 1841 par les cent premiers signataires de l’acte de fondation destiné à organiser la vie et le travail dans la colonie qui doit s’établir au Brésil.
Il est probable que c’est lui qu’on retrouve à Rio de Janeiro en novembre 1843. Selon une annonce publicitaire parue dans le Jornal do Commercio, Marcandier est installé au 3 Beco do Fisco. Il « répare les lampes mécaniques, carcels et autres, se charge de tout ce qui a rapport au travail de tourneur sur métaux, ajuste et répare les balances, et fait le bronzage sur les métaux » [1]. En juillet 1844, il déménage son activité au 133 rua do Cano et s’associe avec Rinck. Il paraît jouir d’une certaine renommée et il contribue à la réalisation du bâtiment principal de l’Académie, œuvre de l’architecte Grandjean de Montigny. En juin 1849, Jean-Baptiste Antoine Marcandier coule les chapiteaux en bronze de l’édifice [2].
En novembre 1850, il a pour nouvelle adresse le 129 rua do Hospicio. Il met fin à son activité ; il fait paraître une annonce appelant ses créanciers à présenter leurs comptes et ses débiteurs à régler leur dette sous peine de faire paraître leur nom [3]. Il cède son affaire peu de temps après à Peulvé [4]. Il semble se reconvertir en transporteur et met à disposition des équipages de bœufs, à Penha (Santa Catarina) au sud de de San Franciso do Sul sur le chemin de Portinho (Ilhabela) [5].
Il est en contact avec le groupe phalanstérien de Rio de Janeiro. Il est proche du Lyonnais Lebreton [6] membre de l’Union industrielle à Rio de Janeiro, l’un des signataires d’une lettre prenant la défense de Joseph Reynier [7]. A Lyon, Reynier a contribué au recrutement de volontaires pour le Brésil et doit s’expliquer devant la Société mutualiste de Devoir mutuel dont il est membre à la suite des accusations de deux colons désenchantés par l’expérience brésilienne. Ces derniers l’accusent de manière calomnieuse, selon les conclusions finales, d’avoir « envoyé de nombreuses familles en esclavage » [8].
Le 19 février 1855, Jean-Baptiste Antoine Marcandier est annoncé comme en partance pour le France [9]. On le retrouve le 5 mars à bord de L’Empereur du Brésil à destination du Havre [10]. En août 1858, avec Charles Fournier, Lebreton convie leurs amis et ceux de Marcandier aux obsèques de Rosalia (Rosaline) Marcandier décédée à la Maison de santé de la Providencia, rua de Matacavollos [11]. Rien ne précise la parenté qui lie Rosalia Marcandier à Jean-Baptiste Antoine Marcandier. Le nom de Marcandier est inscrit comme contact à Rio de Janeiro dans un répertoire de la Librairie sociétaire constitué vers la fin des années 1850 [12].