Originaire de Lyon (Rhône). Fabricant de pianos et professeur de musique à Rio de Janeiro (Brésil). Membre de l’Union industrielle et du groupe phalanstérien de Rio de Janeiro.
En 1848 à Rio de Janeiro, José Estevão Napoleão Lebreton dirige la fabrique de pianos d’Isidoro Bevilacqua. Il se dit disciple du fabricants de pianos et compositeur Ignace Joseph Pleyel [1].
L’entreprise ne subsiste pas et Lebreton s’installe comme fabricant de pianos et d’orgues, et également comme professeur de musique à Rio de Janeiro. Il est recensé dans l’Almanak administrativo, mercantil e industrial da corte e provincia do Rio de Janeiro de 1855 jusqu’au cours des années 1880. Lebreton est membre de l’Union industrielle à Rio de Janeiro. Ce Lyonnais [2] est l’un des signataires d’une lettre prenant la défense de Joseph Reynier [3]. A Lyon, Reynier a contribué au recrutement des volontaires pour le Brésil et doit s’expliquer devant la Société mutualiste de Devoir mutuel dont il est membre à la suite des accusations de deux colons désenchantés par l’expérience brésilienne. Ceux-ci l’accusent de manière calomnieuse d’avoir « envoyé de nombreuses familles en esclavage » [4]. Lebreton appartient au groupe local phalanstérien de Rio de Janeiro et contribue comme d’autres membres aux souscriptions pour une « médaille à offrir à Eugène Sue, défenseur des classes sacrifiées et promoteur de l’organisation du travail » [5] et pour la tombe de Flora Tristan [6]. Il verse 500 reis pour chacune des souscriptions.
Lebreton semble proche de Marcandier. En août 1858, avec Charles Fournier, il fait paraître une annonce conviant leurs amis et ceux de Marcandier aux obsèques de Rosalia (ou Rosaline) Marcandier décédée à la Maison de santé de la Providencia, rua de Matacavollos [7].
[1] Silvia Cristina Martins de Souza, « Brasilianas, danças características : reflexões sobre brasilidade e miscigenação a partir de partituras musicais (Rio de Janeiro, fim do século XIX e início do século XX) », Revista Maracanan, vol. X, n. 10, Janeiro-Dezembro 2014, p. 96. Rosa Maria Zamith, A quadrilha, da partitura aos espaços festivos. Música, dança e sociabilidade no Rio de Janeiro oitocentista, Rio de Janeiro, e-papers, 2011, p. 24, note 29.
[2] Jean Gaumont, « Le Commerce véridique et social (1835-1838) et son fondateur Michel Derrion (1803-1850) », Annuaire de la coopération, 1935, p. 139, note 195.
[3] Laurent Vidal, Ils ont rêvé d’un autre monde, Paris, Flammarion, 2014, p. 292. Voir Jean-Claude Sosnowski, « Gierkens (également orthographié Jierkiens, parfois Jeirkins ou Jerkiens), Albert », Dictionnaire biographique du fouriérisme, notice mise en ligne en septembre 2019 : http://www.charlesfourier.fr/spip.php?article2137 (consultée le 25 mai 2020).
[4] Laurent Vidal, op. cit., p. 291 d’après Joseph Reynier, Mémoires de Joseph Reynier, ancien tisseur, Lyon, aux Temples de la rue Garibaldi, 45, et de la rue Hénon, 40, 1898.
[5] « Médaille à offrir à Eugène Sue, défenseur des classes sacrifiées et promoteur de l’organisation du travail », La Démocratie pacifique, 24 mai 1846, p. 6.
[6] « Souscription à la tombe de Flora Tristan », La Démocratie pacifique, 24 mai 1846, p. 6.
[7] Jornal do Commercio, 6 août 1858, p. 4. Correio mercantil, 6 août 1858, p. 3.
Sources
« Médaille à offrir à Eugène Sue, défenseur des classes sacrifiées et promoteur de l’organisation du travail », La Démocratie pacifique, 24 mai 1846, p. 6.
« Souscription à la tombe de Flora Tristan », La Démocratie pacifique, 24 mai 1846, p. 6.
Almanak administrativo mercantil e industrial do Rio de Janeiro para o anno de 1855, p. 594 (en ligne sur [Biblioteca Nacional Digital Brasil>http://memoria.bn.br/DocReader/313394x/8521]).
Almanak administrativo mercantil e industrial do Rio de Janeiro para o anno de 1860, p. 403 (en ligne sur [Biblioteca Nacional Digital Brasil>http://memoria.bn.br/DocReader/313394x/15319]).
Almanak administrativo mercantil e industrial do Rio de Janeiro para o anno de 1879, p. 679 (en ligne sur Biblioteca Nacional Digital Brasil).
Almanak administrativo mercantil e industrial do Rio de Janeiro para o anno de 1885, p. 196 (en ligne sur Biblioteca Nacional Digital Brasil).
Correio mercantil, 18 septembre 1856, p. 2, Emilio Mège, « Vindicta publica. A proposito dos embalsamentos » (en ligne sur Biblioteca Nacional Digital Brasil).
Bibliographie
Laurent Vidal, Ils ont rêvé d’un autre monde, Paris, Flammarion, 2014, p. 292.
Jean Gaumont, « Le Commerce véridique et social (1835-1838) et son fondateur Michel Derrion (1803-1850) », Annuaire de la coopération, 1935, p. 139, note 195 (en ligne sur Gallica).
Rosa Maria Zamith, A quadrilha, da partitura aos espaços festivos. Música, dança e sociabilidade no Rio de Janeiro oitocentista, Rio de Janeiro, e-papers, 2011, p. 24, note 29.
Silvia Cristina Martins de Souza, « Brasilianas, danças características : reflexões sobre brasilidade e miscigenação a partir de partituras musicais (Rio de Janeiro, fim do século XIXe início do século XX) », Revista Maracanan, vol. X, n. 10, Janeiro-Dezembro 2014, p. 93-107 (en ligne sur Portal de Publicações Eletrônicas da UERJ).
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