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Site internet de l’Association d’études fouriéristes et des Cahiers Charles Fourier

Tome 9, H-K (index, pages 84-89)
Article mis en ligne le 26 mai 2020
dernière modification le 31 mai 2020

Page 82

Harmonie – Notice (pp. 82-86)

Philo. Soc. Dans le système de Fourier, époque à venir d’accord parfait entre les éléments de la société, et et de bonheur sans ménage pour le genre humain.

Page 119

Hawthorne, Nathaniel

Littérateur américain, né à Salem (État de Massachusetts) en 1809, mort à Plymouth le 19 mai 1864.

Il fit ses études dans un collège de l’État du Maine, où il se lia avec deux hommes qui devaient, comme lui, illustrer leur pays, Longfellow et Franklin Pierce. Ce n’est que vers trente ans qu’Hawthorne débuta dans la carrière littéraire, et il ne put d’abord y réussir assez complètement pour vivre du produit de ses œuvres. Il dut accepter une place dans les douanes, mais il ne renonça pas aux lettres. Il écrivit dans divers magazines un certain nombre de récits qui se distinguent par leur forme originale, souvent bizarre, et leur style tourmenté. Séduit par les théories de Fourier, il avait fait partie d’une association d’artistes et d’écrivains qui s’était formée à Roxburg dans le but d’inaugurer une vie nouvelle. Il publia même à cette occasion le Roman de Blithedales, destiné, dans la pensée de l’auteur, à retracer les diverses phases de cette expérience phalanstérienne. Après avoir écrit le Journal d’une croisière en Afrique sur les notes de voyage d’un officier de la marine américaine, il passa trois années — Index page 85 — dans la retraite, se bornant à publier, sous le titre de Mousses d’une vieille maison, une série de nouvelles et d’articles. Une ferme lui servait alors de refuge ; il choisit une autre habitation, plus retirée encore, située au bord d’un lac, où il composa ses deux meilleurs romans, dont le succès s’est continué dans les divers pays d’Europe où la traduction les a fait pénétrer ; nous voulons parler de la Lettre rouge et la Maison aux sept pignons (1851). Une certaine tendance vers les études psychologiques se fait remarquer dans ces deux ouvrages fort appréciés en Angleterre et en Allemagne, bien plus encore que chez nous ; l’action y est volontiers négligée pour une peinture approfondie des caractères et une analyse ingénieuse des détails. L’analyse psychologique est le trait domaine de l’auteur ; nul n’a étudié plus scrupuleusement et rendu d’une façon plus saisissante les drames intimes dont la conscience est le théâtre. Ce qui donne à son œuvre un aspect original, c’est qu’au lieu d’étudier la passion dans ses manifestations, dans les faits de la vie réelle, il en suit les progrès mystérieux dans l’intérieur du coupable, sous son crâne, pour ainsi dire. La fameuse Tempête sous un crâne, de Victor Hugo, donne l’idée, avec une énergie que n’a jamais connue Hawthorne, de cette pénétrante et subtile analyse. Soit qu’il ait manqué du pouvoir plastique, soit par l’effet d’une certaine réserve naturelle, sa touche est généralement empreinte de timidité, ses créations gardent le vague insaisissable de l’ébauche ; elles ont quelque chose de lunaire et de nocturne ; lui même a dit allégoriquement, à sa manière que certains de ses livres, ouverts au grand soleil, courraient le risque de ressembler à des cahiers de pages blanches. Mais cette persistance dans l’indécis et le flottant, jointe à la tournure particulière des faits de conscience qu’il décrit, suffit pour donner une sorte de frisson.

En 1852, la carrière de Hawthorne offrit une nouvelle phase. Sollicité par ses amis de s’occuper de politique, il écrivit la Vie de Franklin Pierce, pour préparer l’élection à la présidence de son ancien condisciple. Franklin Pierce le fit nommer inspecteur du port de Salem, puis consul des États-Unis à Liverpool. Pendant son séjour en Angleterre, il réunit les matériaux d’un de ses derniers ouvrages, le Vieux pays, livre piquant, humoristique, où la vieille patrie anglaise est fort peu ménagée. Il quitta son consulat pour visiter le continent, et fut encore chargé d’une mission diplomatique en Italie, où il écrivit une œuvre bizarre, Transformation, qu’il publia à son retour à New-York (1859). Ce fut son dernier succès. Hawthorne s’éteignit subitement cinq ans plus tard ; un matin, on le trouva mort dans son lit. On doit encore à ce remarquable esprit plusieurs volumes pour les enfants, tels que le Livre des merveilles. le Fauteuil de grand-papa, l’Image de neige, contes extraits des magazines ; Contes de Tanglewood (1855), etc. La plupart de ses œuvres ont été traduites en français dans la Bibliothèque des meilleurs romans étrangers. On doit spécialement à M. E.-D. Forgues une traduction de la Maison aux sept pignons et de la Lettre rouge (1852-1853, 2 vol. in-8) ; à M. Vermorel, la traduction de Transformation (1859), et M. Spoll a réuni, sous le titre de Contes étranges (1866, in-18), les plus saisissantes nouvelles des trois recueils publiés par Hawthorne.

Page 182

Hennequin, Victor Antoine

Avocat, publiciste, politique, né à Paris en 1816, mort en 1854.

Reçu avocat en 1838, il plaida pendant quelque temps, conçut dès cette époque le plan d’une histoire universelle du droit, et en commença même l’exécution avec l’ardeur hâtive de la jeunesse. Il en publia deux volumes, qui ne devaient jamais avoir de suite (Introduction de l’étude de la législation françaises ; 1re partie : les Juifs). Cette ébauche, mal conçue et mal digérée, annonçait néanmoins de grandes lectures et révélait un esprit avide d’idées nouvelles. La lecture des Œuvres de Fourier, fondateur de l’école phalanstérienne, l’entraîna irrésistiblement dans la voie des spéculations métaphysico-socialistes. Il devint un des rédacteurs les plus laborieux et les plus brillants de la Démocratie pacifique, organe de l’école sociétaire, et s’éloigna de plus en plus des traditions légitimistes de sa famille. En cela, il suivait le mouvement de son école, qui, bien que — Index page 86 — se prétendant, dans l’origine, étrangère aux partis et se croyant possible avec tous, n’en fut pas moins, par le cours naturel des idées, entraînée progressivement dans les opinions démocratiques et républicaines. Victor Hennequin ne se contenta pas d’écrire ; actif et militant, porté à l’action et à la controverse, il ouvrit des cours à Paris et dans plusieurs villes de France pour la propagation des idées fouriéristes. Ces missions lui firent une grande réputation et lui donnèrent un ascendant considérable dans sa secte. La défense de plusieurs des accusés dans l’affaire des ouvriers charpentiers prévenus de coalition (1845), de nouvelles prédications en Belgique (1846), achevèrent de donner à son nom la notoriété et l’éclat. En 1848, les républicains des Bouches-du-Rhône l’acceptèrent comme candidat à la représentation nationale ; lui-même, il vint à Marseille pour soutenir sa candidature et obtint de grands succès ; mais il lui manqua quelques voix et son nom ne sortit point de l’urne. Deux ans plus tard, le département de Saône-et-Loire, dans des élections complémentaires, le nomma représentant du peuple à une majorité considérable. Il siégea sur les bancs de l’extrême gauche, parmi les montagnards, mais ne réalisa point les espérances que son talent avait fait concevoir et ne joua qu’un rôle effacé dans l’Assemblée législative. Avocat abondant, facile, intarissable même, sa parole pouvait briller dans des conférences et dans des cours, malgré le vice de conformation qu’il avait dans l’organe vocal ; mais il était tout à fait écrasé à la tribune politique, qui demande précisément les qualités qu’il n avait pas : la concision, la netteté, l’énergie d’expression. Le 2 décembre 1851, il se réunit, à la mairie du 10e arrondissement, aux représentants qui protestèrent contre le coup d’État, fut arrête et retenu pendant deux semaines à Mazas.

On le vit reparaître, en 1853, par la publication d’un livre intitulé Sauvons le genre humain ! Cette fois, il n’y avait plus seulement décadence, mais éclipse de l’intelligence et de la raison. Il s’était jeté dans la folie des tables tournantes, et se prétendait investi d’une mission divine par l’âme de la terre. Il reniait, au reste, ses idées passées (du moins ses idées politiques) dans cet écrit, où les théories fouriéristes, par un reste d’habitude, reparaissaient bizarrement associées aux inepties américaines des esprits frappeurs. Un nouveau livre, Religion, ne laissa plus de doute sur l’égarement de ce brillant esprit, qui s’éteignit l’année suivante. On a encore de Victor Hennequin Voyage philosophique en Angleterre et en Écosse (1836) ; Féodalité ou association (1846), idées sur une nouvelle organisation du travail, d’après la théorie de Fourier ; Organisation du travail, résumé du cours fait à Besançon en 1847 ; plus, de nombreux articles dans la Démocratie pacifique depuis 1840, parmi lesquels il en est d’extrêmement remarquables, abstraction faite du parti pris et des idées préconçues.

Hennequin, Amédée, écrivain français, frère du précédent, né à Paris en 1817. [mort en 1859]
Lorsqu’il eut achevé ses études de droit, il se fit inscrire au barreau de Paris, se déclara, à l’exemple de son père, partisan des idées légitimistes, pendant que son frère aîné devenait un fervent disciple de Fourier, et commença à se faire connaître par quelques brochures sur des questions de charité. M. Hennequin a collaboré à l’Encyclopédie du XIX° siècle, au Correspondant, et a publié, entre autres écrits Étude sur Montesquieu (1840) ; la Suisse en 1847 (1848, in-8°) ; De l’organisation de la statistique du travail et du placement des ouvriers (1848) ; Histoire de Louis-Napoléon Bonaparte (1848) ; Études sur l’anarchie contemporaine, le Communisme el la jeune Allemagne en Suisse (1850) ; la Conquête de l’Algérie (1857), etc.

Page 580

Imbert, Fleury

Médecin et phrénologiste français, né à Lyon en 1793, mort en 1851.

Il passa son doctorat à Paris, puis revint dans sa ville natale où, tout en pratiquant son art, il s’occupa beaucoup de l’étude de la phrénologie. Il devint bientôt le continuateur du célèbre Gall, dont il épousa la veuve, ouvrit, en 1826, un cours de phrénologie, fut nommé au concours médecin de la Charité, puis de l’Hôtel-Dieu de Lyon, pratiqua le premier dans cette ville l’opération de la symphysiotomie* sous-cutanée et acquit la réputation d’un habile accoucheur. Imbert devint par la suite un des plus chauds adeptes du système de réformation — Index page 87 — sociale préconisé par Fourier. Nous citerons parmi ses écrits Nécessité d’une théorie en médecine (1831) ; Voyage phrénologique à la Grande Chartreuse (1833) ; De l’alimentivité (1833) ; Traité des maladies des femmes, dont le premier volume seulement a paru, etc.
* [Section chirurgicale du fibrocartilage de la symphyse pubienne, dans le but d’augmenter le diamètre pelvien et de faciliter ainsi l’accouchement.]

Page 670

Industrialisme s. m. (ain-du-stri-li-sme rad. industriel).

Système social qui consiste à considérer l’industrie comme le principal but de l’homme et des sociétés politiques puissance, prépondérance de l’industrie ; goût exclusif pour l’industrie : L’Industrialisme est la plus récente de nos chimères scientifiques. (Fourier)

Industrialiste adj. (ain-du-stri-li-ste, rad. industrialisme).
Qui appartient, qui a rapport à l’industrialisme Système Industrialiste. Les régions industrialistes sont plus jonchées de mendiants que les contrées indifférentes sur ce genre de progrès. (Fourier.)

Pages 673

Industriel, elle adj. (ain-du-stri-el).

Philos. Féodalité industrielle, dans le système de Fourier, Domination absolue des hommes qui possèdent les capitaux engagés dans l’industrie.

Pages 1055

Journet, Jean, dit l’Apôtre Journet

Né à Carcassonne en 1799, mort en 1861.

Ce curieux personnage, que Champfleury a placé dans sa galerie des Excentriques se rendit, en 1819, à Paris, où il étudia la pharmacie et se fit affilier à la Société secrète des carbonari. Recherché peu après par la police comme membre de cette association, il s’enfuit en Espagne, prit du service dans l’armée de l’indépendance, dont Armand Carrel faisait partie, fut fait prisonnier et ramené en France, où on l’emprisonna dans le Castillet de Perpignan. Traduit devant un tribunal, après dix-huit mois de prévention, Jean Journet fut acquitté. Quelque temps après, il s’établit comme pharmacien à Limoux et s’y maria.

Ce fut alors que quelques ouvrages de Fourier tombèrent entre ses mains. Les doctrines du célèbre socialiste produisirent sur l’imagination inflammable de Journet une telle Impression qu’il partit pour Paris, afin de voir Fourier. Il le trouva au lit, malade, dans une chambre nue, manquant presque du nécessaire, et revint à Limoux profondément affligé de l’état dans lequel il avait vu le maître, mais encore plus enthousiasmé de ses doctrines (1831). Il étudia alors avec une ardeur nouvelle les œuvres de Fourier, s’éprit surtout de ce qu’elles contiennent de plus bizarre et de plus excentrique, et, désolé de voir la lenteur avec laquelle elles pénétraient dans les masses, il résolut d’abandonner sa pharmacie et sa famille pour aller prêcher dans le monde “la bonne nouvelle.” C’est alors que commença l’apostolat de Jean Journet, apostolat qu’il continua jusqu’à la fin de sa vie avec une étonnante ténacité, avec une foi candide qui ne se rebuta jamais. S’étant de nouveau rendu à Paris, il y fut assez mal accueilli des chefs de l’école phalanstérienne, qui ne virent en lui qu’un illuminé grotesque. Cet accueil ne découragea point l’apôtre, comme il s’appelait lui-même. Pour répandre ses idées, il se mit à écrire de petites brochures, qu’il vendait lui-même à bas prix ou qu’il distribuait gratuitement lorsqu’il ne trouvait pas d’acheteurs. Le 8 mars 1841, pendant une représentation de l’Opéra, il lui vint à l’esprit de lancer un torrent de brochures sur le parterre. Arrêté, il fut conduit à la Préfecture et de là à Bicêtre, où, déclaré atteint de monomanie, il dut subir un traitement qui l’aurait rendu incurablement fou, si, grâce à l’intervention de M. Montgolfier, on ne lui avait enfin rendu la liberté.
— Index page 88

Cette mésaventure fit faire des réflexions à l’apôtre. Il avait eu tort, pensa-t-il, d’avoir voulu commencer par instruire le peuple. C’était aux rois, aux princes, aux grands, aux écrivains qu’il fallait d’abord démontrer que « la richesse, l’ordre et la liberté ne peuvent naître pour tous que du concours harmonieux de tous. » Il se mit de nouveau à l’œuvre et frappa aux portes de toutes les sommités sociales ; mais il se vit plus ou moins poliment éconduit.

Comprenant alors qu’à Paris il prêchait dans le désert, il partit pour la province, allant de ville en ville en prêchant, non sans de nombreuses mésaventures, sa doctrine dans des cafés. Se trouvant à Montpellier, il apprit en arrivant qu’il y avait grande réception chez l’évêque, pénétra dans les salons et, s’adressant aux prêtres réunis, il se mit à déclamer ces vers :

Réveillez-vous lévites sacrilèges,
Ivres d’encens, dans la pourpre endormis ;
Le Saint-Esprit a dévoilé vos pièges,
II va saper vos sépulcres blanchis.

Cet exorde ex abrupto produisit sur ceux auxquels il s’adressait un effet facile à comprendre ; néanmoins, Journet parvint à se tirer de ce mauvais pas, et ne quitta point l’évêché avant d’avoir exposé ses idées et distribué bon nombre de ses brochures. Après avoir exploré le midi de la France, il se rendit en Belgique, où il essaya bravement de convertir au fouriérisme la reine des Belges, puis revint à Paris. Sa famille étant venue l’y rejoindre, Journet, qui était complètement dénué de ressources, se fit fleuriste avec sa femme et ses filles, parvint à réaliser quelques bénéfices et se mit à continuer son apostolat, harcelant de ses visites les hommes les plus distingués du temps : Chateaubriand, Delavigne, Lamennais, Lamartine, Victor Hugo, Alexandre Dumas, qui lui constitua une rente de 1, 200 fr., dont naturellement il ne toucha jamais un sou, etc. Poursuivi depuis longtemps par l’idée de fonder un phalanstère, il parvint à réaliser une souscription pour créer un phalanstère d’enfants mais sa tentative échoua complètement.

Après la révolution de 1848, il continua avec une nouvelle ardeur son apostolat, et fut de nouveau enfermé à Bicêtre en 1849, pour avoir lancé des brochures sur les spectateurs pendant une représentation au Théâtre-Français. Au bout de quelques semaines, il recouvra la liberté et continua sa stérile propagande dans les cafés. Après le coup d’État du 2 décembre, il rejoignit sa famille, qui était retournée en province ; mais il reprit encore une fois la route de Paris, où il s’est éteint obscurément. Jean Journet a inventé une série d’épithètes injurieuses qui n’est pas la moindre curiosité de sa vie si curieuse. Citons-en quelques-unes, adressées, pour la plupart, à Considerant, son rival en fouriérisme ; c’est une litanie à nulle autre pareille, capable, selon M. Champfleury, de faire sauter des palais et des montagnes :

Instigateur de nos maux,
Fléau de l’espèce humaine,
Roi du machiavélisme,
Épouvantable égoïste,
Prodige d’impénitence,
Égoïste encroûté,
Augure cacochyme,
Civilisé éhonté,
Vampire cosmopolite,
Patron de l’impiété,
Omniarque de rebut,
Avorton de la science,
Gouffre de l’humanité,
Pontife du sabbat,
Fascinateur endurci,
— Index page 89
Souteneur de Proserpine,
Déprédateur social,
Perfide endormeur,
Magnétiseur subversif,
Serpent fascinateur,
Impossibilité pacifique,
Mercantiliseur matériel,
Pygmée de perversité,
Sybarite gorgé,
Fétiche mendiant,
Omniarque omnivore !!!

L’œuvre de l’apôtre fourmille de ces expressions étranges et de ces mariages de mots civilisés avec des épithètes fouriéristes. On lui doit les écrits suivants : Cris et soupirs, précédé d’un Résumé de la théorie de Fourier (1840-1841, 5 séries) ; la Bonne nouvelle, ou Idée succincte de l’association (1843) ; Jérémie en 1845 (1844), en vers et en prose ; Cri suprême (1846) ; Cri d’indignation (1846) ; Cri de délivrance (1846) ; Résurrection sociale (1840) ; Cri de détresse (1849) ; Association expérimentale (1849) ; Poésies et chants harmonieux (1857) ; Documents apostoliques et prophéties (1858).