Marie-Henriette Sarrazin (ou Sarazin) est née de père inconnu. Au moment de son mariage, elle est « demoiselle de magasin ». En 1852, elle épouse Claude-Mathias Ledoux avec lequel elle a trois enfants, Victor Eugène, Louise Victorine et Jules Albert, nés respectivement en 1853, 1856 et 1864. Dans les actes d’état civil et les recensements, elle est déclarée sans profession, même s’il est possible qu’elle travaille aux côtés de son mari, d’abord potier d’étain, puis marchand quincaillier et négociant. Claude-Mathias Ledoux est le principal animateur du groupe phalanstérien de Besançon et le correspondant de l’École sociétaire dans le Doubs, des années 1850 aux années 1870. Elle-même n’apparaît pas dans la documentation fouriériste pendant cette période. Mais au lendemain de son décès, le périodique fouriériste La Rénovation adresse ses « sincères condoléances à la famille de notre condisciple », Marie Henriette Sarrazin. Et lors du banquet organisé le 7 avril 1901 pour l’anniversaire de la naissance de Fourier, la liste des fouriéristes morts depuis le 7 avril 1900 inclut « Mme veuve Ledoux, la compatriote besançonnaise [sic] de Fourier » [1].