Philippe Collesse (ou parfois Colesse) est le fils d’un ouvrier tapissier d’Avignon. En 1855, lors de son mariage, il vit avec ses parents à Marseille ; son père et lui-même sont alors épiciers. Son épouse, née à Nîmes (Gard) et domiciliée jusqu’alors à Aix-en-Provence, est bordeuse, c’est-à-dire ouvrière en chaussures ; elle est la fille d’un carrossier. Quelques années plus tard, Philippe Collesse est « tapissier en meubles », d’après L’Indicateur marseillais. Selon la même source, il exerce cette activité – avec son fils Amédée à partir de 1879 – jusqu’au milieu des années 1880. L’entreprise devient alors Collesse A. et Cie.

Il s’abonne au Bulletin du mouvement social, qui paraît à partir de 1872. Mais sans doute en 1873, il décide comme plusieurs de ses condisciples marseillais de ne pas se réabonner ; en effet, ces fouriéristes considèrent que le Bulletin du mouvement social ne prêtre pas assez d’attention à la théorie sociétaire, et accorde trop de place à la coopération, à la mutualité ou à des questions sociales qui n’intéressent pas directement le projet phalanstérien. Cependant, début 1874, Jean-Baptiste Guizou annonce que Collesse se réabonne [1].